Warm Up : Jumo, la nouvelle pépite électro française

Publié le par Louis Lepron,

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Jumo, c’est la nouvelle recrue de Nowadays Records. Le label marseillo-parisien, connu pour avoir déjà dans sa besace les Sekuoia, Fakear, Douchka, Everydayz ou encore La Fine Équipe, ajoute ici une nouvelle corde à son arc musical.

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Deux semaines après la sortie de son premier clip, avec le titre “Desert”, et alors que son EP Nomade a trouvé le chemin de la Toile, on a posé dix questions de présentation à Jumo.

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Qui es-tu ?

Je m’appelle Clément, j’ai 25 ans depuis peu, et je me balade entre la musique et l’image. Je suis graphiste de formation, je travaille à côté de la musique dans un collectif dédié à l’image et au son que j’ai monté avec des amis.

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D’où viens-tu ?

Je suis né et j’ai grandi à Angers. Aujourd’hui, je passe la moitié de mon temps à Paris et l’autre moitié au bord de la mer, aux Sables-d’Olonne.

Quand est-ce que tu as commencé la musique ? Avec quel instrument ?

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J’ai commencé la musique à l’âge de 10 ans par la batterie. J’en ai fait pendant une dizaine d’années.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de commencer la musique ?

J’ai eu envie de me mettre à la prod’ car je me sentais un peu limité en tant que batteur. J’avais envie de faire de la musique moi-même, en écoutant des gars comme Aphex Twin quand j’étais au lycée je me suis dit qu’il y avait beaucoup de choses à façonner, à découvrir.

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Est-ce que tu as eu différents projets avant d’en arriver à Jumo ?

Quelques groupes de rock, puis une première formation électro en duo.

Tu nous fais écouter ?

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Quelles sont tes inspirations/influences musicales ?

J’écoute un mélange de rock, de musique contemporaine, et de musique actuelle. Mes influences fonctionnent par période. En ce moment, ça serait sans doute Son Lux, Moderat, Atoms for Peace et Steve Reich !

Comment est-ce que tu composes ?

Je n’ai pas vraiment de schéma particulier. Je ne commence jamais par le même élément. Parfois, c’est une voix que j’ai enregistrée des mois auparavant, une autre fois c’est un bruit insignifiant. Je fais beaucoup de prises de son avec un H6 [un enregistreur portable, ndlr] un peu partout : j’en fais des rythmiques, des mélodies, des ambiances. J’y ajoute des synthés et des rythmiques assez syncopées.

Sur le dernier EP, j’ai utilisé pas mal de vrais instrument mais très dénaturés, notamment un vieil orgue électrique que je passe dans des distos de guitare, ou une batterie. J’ai aussi réalisé des prises avec un clarinettiste. Pour moi, le morceau est en bonne voie quand je sors de ma “zone de confort”. Il faut que ça m’étonne moi-même et que ça me transporte.

Comment est-ce que tu décrirais ton premier clip, “Desert” ?

Ce clip, c’est le voyage d’une image qui s’échappe, c’est l’aboutissement d’un long travail de recherches avec mon collectif Cela, et en particulier avec l’illustratrice Nina Guy, autour du passage, du corps et des espaces sans vie. C’est représenté par des illustrations vidéo projetées un peu partout dans la ville puis dans la nature sur la base d’un street art éphémère. On l’a réalisé en collaboration avec le collectif Meskaprod.

Est-ce que tu as un message ? Si oui, lequel ? Si non, pourquoi ?

Je n’ai pas spécialement de message, mais j’aborde des thèmes dans mon travail, que ça soit dans la musique, dans l’image ou dans les deux. Sur cet EP, j’ai choisi le mouvement, le vide et le nomadisme, du coup, je conseille aux auditeurs de l’écouter lorsqu’ils bougent, à vélo, en voiture, à pieds ou dans le train.