Vidéo : plongez dans l’ecstatic dance, la danse qui vous fait entrer en transe sans aucune drogue

Publié le par Jeanne Pouget,

Extrait “WHAT THE HELL IS HAPPENING TO PEOPLE IN “ECSTATIC DANCE?!” by Arthur Moore

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Aller au-delà des apparences… Tel est le but de What the hell Is Happening to People in Ecstatic Dance? (Bordel, mais qu’est-ce qui arrive aux gens qui font de l’ecstatic dance ?) tournée par Arthur Moore, un réalisateur ouzbek ayant grandi en Israël et résidant actuellement à Goa sur la côte ouest de l’Inde. Goa est un vivier créatif hors du monde où toutes les nationalités se rencontrent, un haut lieu de rassemblement hippie qui vibre au son de la musique trance psychédélique depuis les années 1980. Berceau des modes de vie alternatifs, ce mini-État très occidentalisé ne cesse de rassembler au fil des décennies des voyageurs de tous horizons qui se livrent à diverses expériences mystiques allant au-delà des conventions.

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Dans l’une de ses dernières vidéos, Arthur parvient donc à filmer, avec l’autorisation des participants, un rassemblement d’ecstatic dance (ou “danse en extase” en français). Une danse difficile à résumer (d’où cette vidéo) puisqu’il n’y a pas de règles et qu’elle n’est régie par aucune chorégraphie. L’idée principale étant simplement de rentrer en connexion profonde avec son corps à travers la musique afin d’exprimer son moi enfoui. Et de laisser sortir sa vraie nature en tombant le masque à travers les mouvements du corps. Par conséquent, la présence d’une caméra dans ces rassemblements est bien souvent interdite puisque le simple fait d’avoir conscience d’un regard extérieur – et donc du jugement des autres – peut perturber la recherche du lâcher prise.

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Rentrer en transe grâce à la musique comme unique drogue

“On dirait une fête hippie où tout le monde est drogué. […] Ces gens semblent enfuis d’un hôpital psychiatrique”, concède le réalisateur en préambule de sa vidéo. Pourtant il n’en est rien.

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“Personne ne consomme ni drogue ni alcool. Ici, la drogue est ailleurs : les gens se connectent à la musique et s’autorisent à exprimer leur moi intérieur. On ne parle pas, et il est ainsi possible d’aller au plus profond de soi pour expérimenter son corps, de se connecter aux autres sans les mots.”

La force de cette pratique est donc, contrairement à l’usage de stupéfiants qui modifient artificiellement la conscience, d’accéder à un autre état intérieur en toute conscience pour atteindre une harmonie profonde. La puissance du son et du rythme guide instinctivement la coordination du corps en fonction de la personnalité de chacun. Une invitation au lâcher prise aux vertus libératoires, pour ceux qui ont l’ouverture d’esprit et la volonté d’accéder à des strates inexplorées d’eux-mêmes. “J’ai réalisé cette vidéo pour vous donner une idée de la beauté d’une fête dansée lorsque nous laissons les masques tomber et que nous autorisons notre moi intérieur à rayonner”, explique le réalisateur.

Un exercice sans doute risible pour certains, mais qui a le mérite d’interroger les limites que notre ego ou notre morale nous infligent. L’ecstatic dance fait donc appel à notre capacité à nous exprimer pleinement et librement, autrement que par la parole, et à bien vouloir explorer notre sensibilité intérieure sans craindre le jugement ou le regard des autres. Un exercice plus difficile qu’il n’y paraît, aux vertus certainement salvatrices et aux effets hautement enivrants.

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