Le poing levé face à 300 néonazis, cette femme devient un symbole en Suède

Publié le par Rachid Majdoub,

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Dimanche 1er mai, 300 néonazis suédois ont défilé à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs. Leur cortège s’est retrouvé confronté au courage et au poing de Tess Asplund, une activiste de 42 ans. 
Voilà une image qui devrait rester dans l’histoire. Dimanche 1er mai 2016 : alors que 300 néonazis défilent en Suède, dans la ville de Borlänge située au nord-ouest de Stockholm, une femme noire se dresse face au cortège.
Silencieuse et pleine de sang-froid, Tess Asplund, 42 ans, lève alors le bras au ciel. Impassible, le regard ferme et le poing serré, elle devient un symbole de la protestation pacifique contre le racisme, comme le partage le Daily Mail.


La scène, devenue virale dans les pays nordiques, comme le rapporte le site de Sverige Radio, se déroule lors du rassemblement de l’organisation néonazie Nordiska motståndsrörelsen (Mouvement de résistance nordique), à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs. David Lagerlof, qui a capturé cet instant, raconte sur Facebook :

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“Une seule femme sort dans la rue et se trouve en face de l’organisation nazie la plus violente de Suède. D’un geste, la femme soulève alors son poing et refuse de bouger.”

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“Je n’ai pas peur d’eux”

C’est là que le photographe se saisit de son appareil photo pour immortaliser un moment historique dans l’histoire suédoise moderne. Il poursuit :

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“En face d’elle, l’ensemble des leaders des organisations se rapprochent dans un silence solennel. Le regard de la femme rencontre celui de l’homme au milieu. Il y a alors une bataille de regards.”

Une bataille qui aurait pu durer une éternité si la police n’avait pas évacué Tess Asplund. “Je n’ai pas peur d’eux”, a-t-elle déclaré, bien qu’elle se trouvait face à de nombreux crânes rasés condamnés pour crimes violents (notamment lors des manifestations anti-racisme à Stockholm en 2013), selon les médias suédois.

Activiste depuis l’âge de 16 ans, Tess Asplund devient, à la force de son poing, une voix pour la tolérance. Anciennement synonyme de colère et de combat, utilisé par les Black Panthers, le poing levé et serré est devenu un symbole des luttes d’émancipation.
À la manière d’un Mandela ou des coureurs américains Tommie Smith et John Carlos lors des JO d’été de 1968 à Mexico, Tess Asplund rejoint les rangs des courageux qui disent simplement non au racisme.