Spring Breakers : trois règles pour vendre un film aux ados

Publié le par Louis Lepron,

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Je pense que c’est un personnage intéressant, une ancêtre en quelque sorte de cette idée, d’avoir un rêve pop, une fille typiquement américaine, qui prend en quelque sorte un chemin déviant. En plus, elle est une sorte de prédecesseur à ces actrices.

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Et d’ajouter :

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Tout le monde les connaît [Selena Gomez, Vanessa Hudgens et Ashley Victoria Benson, ndlr] sous un certain angle, elles ont un peu cette image Disney et je trouve très amusant de les pousser vers une autre réalité.

Prendre à revers la pop culture Disney pour lui mettre une claque, aucun problème. Mais Harmony Korine abuse de ses chères petites têtes blondes pour mieux attirer dans les salles une certaine population adolescente.

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Des clichés sexuels tu abuseras

James Franco and Selena Gomez star in NSFW ‘Spring Breakers’ trailer.

Deux noms connus et un mot, NSFW, qui fait cliquer. On a connu plus subtile comme promotion cinématographique. Comme prévu, on peut voir ce fameux bandeau rouge qui annonce des restrictions au niveau de l’âge :
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Sexy tu paraîtras, indé tu seras

L’aventure Spring Breakers commence en mai 2012. Pas à Los Angeles, lors d’une avant-première de blockbuster. Non. Mais lors du Festival de Cannes, où trois minutes du film sont révélées pour la première fois. Dans la foulée, le film est choisi par la 69ème Mostra de Venise pour concourrir au Lion d’Or, aux côtés de The Master de Paul Thomas Anderson ou de Passion de Brian de Palma.
Résultat, le film apparaît avec deux critères ambivalents : une coote de film “indé” pour l’industrie du cinéma, gage de sérieux et de qualité, qui est reservé pour des compétitions cinématographiques réputées; une cote de film pour adolescents qui mélange le subversif de Projet X avec des musiques affriolantes, comme Skrillex ou SebastiAn.
Comme le rappelle Télérama, Spring Breakers est avant tout un film violent :

Le film qui a des allures de vacances vodka-bikini est en fait un film trash interdit aux moins de 12 ans avec avertissement. Il contient notamment des scènes de tueries relativement gores, de sexe en groupe, de la drogue et des flingues…

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Aux États-Unis, le film est interdit au moins de 17 ans. Mais en France, ce n’est qu’aux moins de douze ans qu’il a été interdit. Comme l’explique Brain Magazine, qui a assisté à l’avant-première donnée le 19 février dernier au Grand Rex :

Pendant 1h30, [la séance] n’aura été perturbé que par les départs précipités de dizaines de parents outrés, et d’enfants pleurant à chaudes larmes.

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