SpaceX veut envoyer deux touristes autour de la Lune en 2018

Publié le par Thibault Prévost,

La capsule Dragon. (© Space X)

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Le tourisme spatial s’apprête à devenir une réalité. Le 27 février, Elon Musk, le PDG de SpaceX, a annoncé à la surprise générale que son entreprise s’apprête à envoyer deux citoyens, pour le moment anonymes, en vacances dans l’espace, soit un petit aller-retour de 500 à 600 000 kilomètres pour atteindre les environs de la Lune. En une semaine, les deux premiers touristes spatiaux décolleraient de la Terre, passeraient près de la surface lunaire, s’éloigneraient un peu dans l’espace profond avant de terminer leur boucle pour revenir sur leur planète d’origine. Selon Musk, adepte des deadlines fantaisistes, le grand départ est prévu pour le deuxième trimestre 2018 – n’oublions pas que l’entrepreneur promettait, en 2011, d’envoyer des touristes spatiaux “dans les trois ans”.

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Les deux astronautes amateurs, “très sérieux”, selon Musk, au point d’avoir payé “une caution conséquente” pour réserver leur place, devraient commencer à s’entraîner dans le courant de l’année. Au sujet du coût, probablement la première question que l’on se pose lorsque l’on apprend ce genre de nouvelle, Elon Musk n’a pas brillé par sa transparence, se bornant à répondre qu’il serait “comparable” au celui d’une mission habitée vers l’ISS, soit 190 à 290 000 euros (la majorité du coût passant dans le carburant, puisque les fusées Falcon 9 sont désormais réutilisables). En d’autres termes, une somme largement raisonnable pour les millionnaires en tout genre qui peuplent notre planète.

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Si l’annonce est excitante à souhait, il convient cependant de la prendre avec quelques pincettes. Pour commencer, la capsule Crew Dragon (ou Dragon 2), dessinée pour le transport de passagers à partir de la capsule de transport de marchandises Dragon, en collaboration avec Boeing, n’a toujours pas (vraiment) décollé, les vols ayant été plusieurs fois décalés l’année passée. SpaceX devra donc d’abord la tester avec des astronautes expérimentés avant d’envisager de l’automatiser pour le transport de touristes spatiaux qui risquent de paniquer si une avarie technique se présente au voisinage de la Lune. Idem pour la fusée Falcon Heavy, successeur de la Falcon 9, qui n’a pas non plus quitté le pas de tir. Les premiers tests du système devraient avoir lieu à la fin de l’année 2017, ce qui laisserait en théorie six mois aux équipes de SpaceX pour tout régler. En d’autres termes, il y a peu de chances de voir les deux civils décoller en 2018. Cela fait aussi partie du charme d’Elon Musk, qui tient toujours ses folles promesses… mais jamais dans les temps.