Le Royaume-Uni en état de choc après l’attaque terroriste au Parlement

Publié le par Kate Lismore,

LONDON, ENGLAND – MARCH 22: A police officer closes an area of road near to St Thomas’ hospital as emergency services respond to an incident in Westminster on March 22, 2017 in London, England. A police officer has been stabbed near to the British Parliament and the alleged assailant shot by armed police. Scotland Yard report they have been called to an incident on Westminster Bridge where several people have been injured by a car. (Photo by HGL/Getty Images)

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Une terrible attaque terroriste a touché le cœur de la capitale britannique mercredi 22 mars dans l’après-midi. Le point sur la situation.

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Mercredi 22 mars, vers 14 h 30, un homme a foncé en voiture sur les piétons sur le pont de Westminster, fauchant une vingtaine de personnes, il s’est ensuite encastré dans les grilles qui protègent le Parlement avant de jaillir de son véhicule et d’attaquer un officier de police avec un couteau. Il a été abattu alors qu’il se précipitait sur un autre policier. Selon les informations du Monde, trois morts sont à déplorer : l’officier de police Keith Palmer, 48 ans, un homme d’une cinquantaine d’années et une professeure d’espagnol de 43 ans. 29 personnes ont été blessées, dont sept sont toujours dans un état critique.

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Parmi la foule, rapporte Le Monde, se trouvaient des élèves du lycée Saint-Joseph de Concarneau (Finistère) dont trois ont été blessés. Johan, élève de seconde à Saint-Joseph, présent sur les lieux, a livré son témoignage à Ouest-France :

“On n’était pas loin du Parlement, dehors, quasiment sur le pont, on venait à peine de le quitter. Nous étions 36 à marcher sur le pont en groupe. […] [La voiture] arrivait sur le côté, il y avait une barrière qui nous séparait mais elle a cédé et la voiture a foncé sur les élèves. On l’a vue et entendue arriver. […] Trois garçons [ont été blessés]. Vu le choc que l’on a vu, je pense qu’ils sont dans un état grave.”

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Pendant l’attaque, les parlementaires ont été cloîtrés à l’intérieur du palais de Westminster, avec une douzaine de touristes et des écoliers qui visitaient le bâtiment historique. Toujours selon Le Monde, la Première ministre Theresa May se trouvait dans le “lobby” du Parlement, à moins de 100 mètres de l’agresseur et a été exfiltrée à vitesse grand V.

Qui était l’assaillant ?

Scotland Yard a annoncé que la piste “du terrorisme islamique était privilégiée”. Mark Rowley, chef de l’antiterrorisme a ainsi déclaré mercredi soir : “Je ne vais pas faire de commentaires sur l’identité de l’assaillant (…) mais nous privilégions la piste du terrorisme islamiste.” Une enquête a immédiatement été ouverte et la police a indiqué jeudi matin avoir arrêté sept personnes. Des ressortissants français ayant été touchés, une enquête a également été ouverte en France, a indiqué le parquet de Paris.

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S’exprimant sur cette attaque qu’elle qualifie de “malade et dépravée”, la Première ministre Theresa May a rendu hommage aux forces de l’ordre et adressé “pensées et prières à tous ceux qui ont été touchés”. Elle a précisé que le niveau d’alerte terroriste resterait inchangé. Celui-ci est est fixé au niveau “grave” depuis le mois d’août 2014. Enfin, Mme May a souligné que la cible de cette attaque n’avait pas été choisie par hasard :

“Le terroriste a choisi de frapper au cœur de notre capitale, là où les gens de toutes nationalités, de toutes religions, de toutes cultures se rassemblent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté d’expression. […] Les valeurs que représente notre Parlement – la démocratie, la liberté, l’État de droit – inspirent l’admiration et forcent le respect des peuples libres à travers le monde. C’est pourquoi, il est une cible pour ceux qui rejettent ces valeurs.”

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Une minute de silence a été respectée par les membres du Parlement britannique à 9 h 33 ce matin avant le début des sessions.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet, édité par Marc Frohwirth