Robert Capa : comment la légende des photos du débarquement s’est effondrée

Publié le par Théo Chapuis,

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Une histoire “assez navrante”

Chouette histoire, non ? Dommage qu’elle soit fausse. Depuis juin 2014, le célèbre critique photo américain A.D Coleman publie sur son blog de nombreux billets remettant en cause la version “canonique” des prouesses de Robert Capa le 6 juin 1944. Pendant un an, Coleman s’est adjoint les efforts du Pulitzer J. Ross Baughman, de Rob McElroy et plus tard de l’historien militaire Charles Herrick pour démonter pièce après pièce les mensonges successifs et prouver que le chef du service photo de LIFE à l’époque, John Morris, ainsi que l’International Center of Photography (ICP) et l’agence Magnum ont tenté de réécrire l’Histoire et de faire passer Capa pour plus héroïque qu’il ne l’était en réalité. L’enjeu : conserver coûte que coûte le vernis propre et lisse sur la figure de bravoure inaltérable du journaliste.
Konbini a repéré cette histoire grâce à Patrick Peccatte, auteur du blog Déjà Vu, qui travaille depuis huit ans au Laboratoire d’Histoire visuelle contemporaine (Lhivic) et participe à la plateforme Culture Visuelle. Avec un bagage qui l’a amené à étudier tant les éléments de la culture populaire (pulp, comics…) que les représentations de la guerre dans la culture populaire, il fait également partie d’un collectif de passionnés d’images de la Bataille de Normandie nommé PhotosNormandie (une mine d’or sur Flickr, documentée et légendée de façon rigoureuse). Il a notamment prouvé que les photos de Robert Capa avaient été publiées avant d’être dans le LIFE du 19 juin dans un article très complet à lire sur Culture Visuelle.
Convaincu par les efforts d’enquête du quatuor d’experts américains, il s’est confié la lourde tâche de les synthétiser dans la langue de Molière, et son billet est à lire par ici. Aujourd’hui, s’il en parle, c’est comme d’une histoire “assez navrante”. Lui n’a jamais confondu “respect” et “admiration” :

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Qualifier Capa de “plus grand photographe de guerre” est peut-être aujourd’hui un cliché, mais il reste une référence absolue pour le journalisme. Tout photojournaliste a une haute idée de son travail. Il a construit sa notoriété sur les terrains de guerre, avec certes des éléments qui apparaissent parfois biaisés, il a amené quelque chose au journalisme de guerre, c’est un incontournable.
Je conserve une grande admiration pour Capa mais je n’en ai jamais fait un mythe. Ne serait-ce que parce qu’il se voyait lui même comme un personnage romanesque, a écrit son bouquin Slightly Out Of Focus pour en faire un scénario de cinéma.

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Mais qu’est-ce qui cloche pour que Capa en prenne autant pour son grade ? On vous explique point par point.

Les faux négatifs montrés par TIME

Interrogé par nos soins, le critique A.D Coleman explique avoir commencé à s’intéresser à cette histoire par accident : TIME magazine publiait voilà un an (à l’occasion du 70e anniversaire du débarquement) une vidéo qui célébrait les images de Capa sur Omaha Beach. La voix-off était assurée par John Morris, chef du service photo de LIFE au moment de l’invasion de Normandie – et proche de Robert Capa. Elle est à voir ci-dessous.

Basé sur sa large expérience de photographe de guerre, J. Ross Baughman a repéré de sérieux écarts entre la narration de la vidéo (par Morris) et les images montrées dans le film. A.D Coleman vous traduit :

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Les images du film incluaient des exemples des négatifs de Capa supposément “ruinés” après le Jour J, que Morris décrit avoir été détruites par un jeune assistant au développement inexpérimenté. Nous ne le savions pas à l’époque, mais des recherches de l’un des membres de notre équipe, Rob McElroy, ont prouvé que les exemples de ces négatifs “ruinés” étaient en fait des faux. Notre publication du rapport de McElroy sur ce hoax a forcé TIME à réviser sa vidéo du jour au lendemain.

On voit bien dans la vidéo de faux négatifs, auparavant présentés comme ceux-là même utilisés par Capa et détruits au développement. Baughman “en a conclu que l’histoire standard de ces images et leur destruction à Londres n’avait pas de sens, et a jugé que Capa avait failli à sa mission”. C’est la première étape de l’enquête, l’acte déclencheur. Coleman se plonge alors lui aussi dans le fact-checking et se découvre convaincu :

Soudain, l’entière version de l’histoire racontée par Capa et Morris et répétée sans scrupules par d’autres est simplement tombée en morceaux. Je n’y croyais plus du tout.

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Mais ce n’était que le début d’une longue enquête contre ce qu’il nomme désormais le “Consortium Capa” : “Aujourd’hui, nous avons publié une étude de la taille d’un livre sur ce sujet, plus de 40 chapitres, avec d’autres à venir – notamment sur les rôles qu’ont joué Magnum et l’ICP en propageant activement cette affabulation”, ajoute-t-il.

Une question de timing

Évidemment, l’incohérence de cette vidéo produite en 2014 n’est pas la seule repérée par les enquêteurs. Une autre concerne une bête question de temps : comme Patrick Peccatte le relaye dans son résumé de l’incommensurable boulot de l’équipe de Coleman, des témoignages indiquent que Capa s’est tiré de la zone de combat, Omaha Beach, à bord d’un Landing Craft Infantry (LCI, grande péniche de débarquement) à 7h47 précisément, s’aidant de l’heure d’une explosion survenue juste après pour indiquer le temps. Le machiniste Clifford L. Lewis indique qu’un photographe de LIFE montait alors à bord, “complètement trempé”. Un témoignage conforme à la version de Capa, jusqu’à l’explosion, dans son autobiographie romancée Slightly Out Of Focus…
… Sauf que Capa a foulé le sol d’Omaha avec la deuxième vague de débarquement, et non pas la première – qui est arrivée, elle, à 6h30. “L’heure d’arrivée de Capa peut être estimée entre 7h20 et 7h40”, écrit Patrick Peccatte. Et non pas 6h30. Après calcul, le temps total passé par Capa sur la plage ne serait alors que d’une trentaine de minutes à pied sur le bord de la plage, grand maximum – et 72 minutes au total si l’on inclut l’attente du retour dans le LCI puisque celui-ci ne quittera la plage qu’à 8h37.
Résultat : si on n’est pas absolument certain de l’heure à laquelle le photographe met le pied sur la plage normande, il semble qu’il soit resté bien moins d’une demi-heure sur la plage à prendre des photos, entre 7h20 à 7h40 et… 7h47. On est loin de l’heure et demie habituellement convenue par la légende, plus loin encore des six heures passées en dansant sous la mitraille que Wikipédia rapporte – et ce témoignage contredit la version de Robert Capa qui écrit dans son autobiographie : “Je suis un joueur. Je décidai de partir avec la compagnie E dans la première vague.” Mouais.

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The Face in the Surf

Un autre témoignage est celui de l’historien Lowell Getz. Il a réussi à “établir de manière convaincante” que l’homme qu’on distingue sur la photo de Capa la plus célèbre de ce jour-là, The Face in the Surf, est le soldat Huston “Hu” S. Riley. En 2004, le vétéran donnait une interview dans laquelle il assurait avoir été secouru par deux hommes, un sergent et un photographe “avec un appareil autour du cou et un insigne de presse autour de son épaule”.
Selon lui, juste après ça, le mystérieux photographe “est parti dans l’eau vers une péniche de débarquement”. Encore un témoignage expliquant que Capa n’est pas resté bien longtemps sur la plage – à lire en français sur Slate.

L’eau de mer et l’assistant labo

Autre incohérence : l’histoire de l’assistant au labo photo qui aurait foiré le développement tout seul n’est pas la première version racontée pour expliquer la presque centaine de clichés disparus : dans l’édition de LIFE du 19 juin, à la parution des photos du Jour J de Capa, le magazine blâme non pas un jeune technicien maladroit, mais l’eau de mer qui aurait endommagé les films… L’enquête Coleman retrouve même une lettre de Capa à sa mère et son frère envoyée fin juin 1944 qui corrobore ces propos.

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On ne détruit pas des films comme ça

Aussi, selon Coleman et son équipe d’experts avisés en photographie, il semble peu tangible qu’un accident au développement ait pu détériorer “de manière aussi discriminante” les deux tiers d’un film, tout en laissant le dernier tiers immaculé (les 10 ou 11 photos existantes). Richard Whelan, biographe officiel de Capa, ainsi que sa successeure curatrice à l’ICP Cynthia Young, soutenaient pourtant cette théorie avant qu’elle soit battue en brèche par une autre.
Aujourd’hui, “De l’avis de tous les spécialistes” selon Peccatte, si la température trop élevée du séchage avait dû endommager les films, la dizaine qui subsiste ne devrait pas apparaître intacte (même si floue) comme c’est pourtant le cas. D’ailleurs, Patrick Peccatte abonde :

Des films qui ont trop chauffé, ça devrait se voir. On aurait dû voir des images, même un peu flinguées. Au moins une émulsion, une image plus proche que celle qui subsiste…

“Il a paniqué, comme n’importe qui aurait paniqué”

Lorsqu’on interroge Peccatte et Coleman sur ce que Capa a réellement fait entre le moment où il a posé le pied sur le sable et celui où il est remonté dans une barge pour atteindre son salut, les deux sont assez raccord.
Pour Peccatte, “Capa a débarqué, est resté peu de temps, moins d’une demi-heure, peut-être un quart d’heure, et a pris la première péniche venue parce que sa vie était en danger. Je pense qu’il a paniqué – comme n’importe qui aurait paniqué. Il a eu le temps de prendre une dizaine de photos et il est rentré. Je ne dis pas que cette version est sûre à 100%, mais ce n’est pas salir la mémoire de Capa que de dire ça.”
Et pour Coleman ?

Il y est allé. Pas avec la première vague, dans la seconde […] mais il y est allé. Ça relève d’un grand courage, bien sûr, probablement plus que ce que vous ou moi aurions démontré. […] Il a dû expérimenter une attaque de panique, qu’il confesse lui-même dans ses mémoires, courant pour sa vie vers une barge de débarquement et à la place de retourner au combat, a autorisé le bateau à l’emmener loin d’ici et, selon ses propres dires, se maudissant de sa lâcheté sur toute la route qui le ramenait en Angleterre.

John Morris avoue

Pour Coleman, la plus grande victoire de son travail d’investigation arrive en juillet 2014, lorsqu’il réussit à faire entendre à Morris dans une interview “que ces onze vues constituent probablement la totalité des photos prises par Capa à Omaha Beach”, mais aussique [son] histoire “standard”, basée sur ce que Dennis Banks a dit durant cette nuit dans la chambre noire, était mal fondée.” Sibyllin, il commente alors :

C’est un grand soulagement pour moi de me rendre compte, après tout ce temps, qu’il se peut très bien qu’il n’y ait jamais rien eu dès le début sur ces trois bobines.

Pour Patrick Peccatte, le rapporteur français de l’enquête de Coleman, les “incohérences et revirements récents” de John Morris, ainsi que la relecture de l’imposture derrière la photo du Falling Soldier (ou Mort d’un Soldat Républicain) ont fini de le convaincre :

Finalement, le simple exercice de la raison l’a emporté sur l’attachement irréfléchi au personnage romanesque de Capa (rappelons qu’il avait écrit Slightly out of focus pour servir de base à un scénario cinématographique). Je dois désormais me rendre à l’évidence : l’histoire des clichés ruinés par un laborantin inexpérimenté est une fable fabriquée, diffusée, et par-dessus tout soigneusement entretenue par le “business Capa”.

Quel mobile ?

Mais pourquoi Morris, Magnum et l’ICP ont-ils tant cherché à dissimuler le fait que Capa n’ait pas pris 106 images, mais seulement une dizaine sur la plage ? Pour Peccatte, il ne s’agit là que de conjectures :

Mon hypothèse est qu’ils aient eu peur que le public soit déçu du faible nombre d’images de l’assaut rapportées le 6 juin par Capa, et que les photos qu’il y avait sur les trois autres rouleaux étaient des images banales d’avant le débarquement. Ou alors elles n’étaient pas bonnes, il est possible que les images aient été simplement inexploitables.

Pour Coleman, en revanche, le mobile est limpide : anobli depuis peu tel le “plus grand photographe de guerre au monde”, il ne pouvait tout simplement “pas échouer”. Pourtant, il “n’a pas réussi à remplir l’engagement qui l’a amené ici et a échoué à sa réputation de meilleur photographe de conflit”.
Selon les résultats de l’enquête Coleman, ce n’est pas le photographe, mais bien John Morris qui a orchestré cette fausse histoire de 106 photos prises dans le but de “couvrir les culs de tout ceux impliqués” dans les bureaux de LIFE, pendant la nuit du 7 juin. Voilà sa version :

Clairement, LIFE (et Morris) attendaient de Capa une couverture intensive de la bataille. Pas dix pauvres clichés pris en 15 à 30 minutes. De plus, les cinq premières expositions montrent des troupes qui débarquent et ont été prises depuis le bateau Higgins qui l’a amené ici. Ces photos ne font que se répéter. Des cinq qui suivent, deux ne montrent rien de distinct, aucune d’entre elles ne fait le point et seule une – The Face in the Surf – est conforme au crédo de Capa : “Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’êtes pas assez près”.
Ce n’était donc pas qu’un embarras pour [Capa], c’en était également un pour LIFE et pour Morris. Il y avait besoin de réparer cela ; une nouvelle histoire devait être écrite.

Rappelez-vous que lorsqu’il écrit son autobiographie Slightly Out of Focus, Capa a déjà en tête de vendre ses mémoires à Hollywood afin d’en produire un scénario. “Mais aucune version dans laquelle il échoue à ses obligations professionnelles le Jour J et prend ses jambes à son cou après seulement quelques minutes et dix photos ne se serait vendue”, selon A.D Coleman. Par contre, le critique trouve bien plus cinématographique la catastrophe de la perte des images sous le nez-même du staff de LIFE magazine.
De la part de Capa, il est donc compréhensible d’avoir voulu redorer son blason après un échec si cuisant pour sa réputation. Mais pourquoi ce soutien indéfectible de la part des autres parties alors que le photographe est mort en 1954 ? Ce n’est pas un mystère pour Coleman :

L’héroïsme de Capa sert ainsi de mythe fondateur profitable à la fois pour Magnum et l’ICP, et devient rentable pour eux aussi bien financièrement que sur le plan de l’image de marque. Toutes les institutions et les individus impliqués ont un profond investissement économique et marketing dans le maintien de la légende.
Puis il y a l’amitié, la collégialité et la loyauté. Tous ces gens se connaissent : Capa, son frère Cornell (fondateur de l’ICP), Morris, toutes les autres figures de Magnum, toutes celles de l’ICP. Les enchevêtrements de leurs engagements personnels et professionnels sont profonds et remontent à des décennies, jusqu’au bout des années 1940. Je ne pense pas que nous devions chercher “d’autres raisons” au-delà de l’intérêt personnel éclairé de tous les intéressés.

Démonter un mythe de la pop culture

Plus de 70 ans après, qu’est-ce que ces révélations nous apprennent ? Qu’un photographe aussi réputé, révéré, adulé que Robert Capa était, somme toute, un homme comme les autres. “Si vous acceptez notre démonstration, cela montre deux choses”, explique Coleman. “D’abord, que Capa était prêt à agir de façon imprudente, irresponsable et frauduleuse à propos du contenu de ses images et des situations dans lesquelles il les créait […] Cet épisode suggère que nous avons besoin de regarder de manière critique le travail et les dires laissés par Capa – et par extension d’autres de ses confrères de cette période”.
Eh oui. Si aujourd’hui on exige une impartialité, un sérieux et une honnêteté totale à un reporter – notamment en zone de conflit – Coleman juge “anachronique” de demander la même chose à des journalistes et photojournalistes d’il y a 70 ou 80 ans.
Mais selon l’expert, cette histoire est surtout intéressante parce qu’elle prouve qu’un mythe, aussi sacré soit-il, peut être démonté. Pourquoi ? Parce que :

Si une histoire est assez séduisante, elle peut prendre une vie propre, tout comme celle-ci (nourrie par Capa et surtout par Morris), pénétrant non seulement l’histoire d’une discipline [comme le journalisme de guerre], mais aussi la pop culture elle-même, devenant un mème, une auto-réplication. Et cela montre aussi que même ceux qui se présentent comme engagés à témoigner de la vérité peuvent y succomber.

Ouch. Avec cette version, la légende Capa en prend un coup. Pourtant, ce n’est pas la première fois que le célèbre photographe est pris la main dans le sac en plein bidonnage. En 2009, José Manuel Susperregui publie Sombras de la Fotografía (“Ombres de la Photographie” en français), un livre dans lequel il démontre que Mort d’un Soldat Républicain, probablement le cliché le plus célèbre de Capa et prétendument pris en action, ne pouvait être fidèle à la version racontée dans les livres.
La légende raconte que Capa aurait eu la chance d’appuyer sur le déclencheur au moment même où une balle touche le militaire antifasciste. Or, l’auteur prouve que la photo a été prise à Espejo, un village qui n’était pas dans une zone de combat contre les franquistes…
Pourtant, A.D Coleman lui trouve bien des circonstances atténuantes : “C’était une autre époque, le medium de photojournalisme prenait encore tout juste forme, aucune règle précise n’avait été mise en place pour guider et donner de la discipline à ses pratiquants, ni pour détecter, ni pour punir les fraudes”.

Travail récompensé

Pour leur travail d’enquête autour de la véritable histoire de Robert Capa le 6 juin 1944, le trio A.D Coleman, J. Ross Baughman, Rob McElroy a reçu le prix Sigma Delta Chi (SDX) de la part de la Society of Professional Journalists (SPJ), l’un des syndicats de presse les plus importants des États-Unis. “Au moins, cela devrait-il indiquer que nos confrères aux États-Unis ne considèrent pas nos déclarations inappropriées pour une telle enquête”, s’amuse Coleman.
Pour lire les billets parus (et à paraître) de l’enquête consacrée à Capa le 6 juin 1944 par l’équipe d’A.D Coleman, rendez-vous sur son site, Photocritic International. Pour lire la synthèse de Patrick Peccatte, en français, c’est sur son site Déjà Vu. 
Merci à Patrick Peccatte et A.D Coleman pour leurs propos, leur aide et leur patience.