En images : Rihanna, de la princesse de la pop à la bad girl

Publié le par Olivia Cassano,

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Rihanna a beaucoup changé au cours de sa carrière. L’idole des adolescentes fraîchement débarquée des Caraïbes est devenue une rebelle à la personnalité et au style bien affirmés. 

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Rihanna a l’habitude de faire les gros titres. Au cours de sa carrière, l’image et la musique de la chanteuse ont énormément évolué. La jolie barbadienne dont la photo figurait dans tous les magazines pour adolescentes est rapidement devenue une figure majeure de la musique pop.

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Mais revenons-en à aujourd’hui : Riri est considérée comme une rebelle pour différentes raisons. Quand elle ne dérogeait pas aux règles très strictes d’Instagram sur la nudité, la chanteuse a marqué l’histoire de la mode en devenant la première égérie noire de Dior. La sortie de son huitième album studio Anti, arrivé trois ans après son précédent opus, nous offre l’occasion de revenir sur la transformation de Rihanna.

A visual evolution of Rihanna: from pop princess to bad gal
(© The Blonde Salad)

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La princesse de la pop

Bien avant de devenir Riri la rebelle, Rihanna incarnait à 17 ans la beauté barbadienne à l’état pur et était un peu perçue comme la reine du lycée. Sa pop influencée par la musique des Caraïbes a séduit de nombreux fans aux quatre coins du monde, ce qui lui a permis de décrocher un contrat avec Dej Jam Recordings en 2005. Son premier single “Pon de Replay” a rapidement tourné en boucle dans les boîtes de nuit et est devenu l’hymne de l’été 2005. Son premier album, Music of the Sun, a apporté un nouveau un souffle venu tout droit des îles. Déjà, la chanteuse se différenciait des reines de la pop comme Beyoncé et Ciara qui, à l’époque, dominaient les charts.

The visual evolution of Rihanna: from pop princess to bad gal
If It’s Lovin’ That You Want, 2005. (© Def Jam)

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The evolution of Rihanna: from pop princess to bad gal
Pon De Replay, 2005. (© Def Jam)
 

Naissance de la “bad girl”

Son troisième album studio a marqué un tournant : bien déterminée à changer son image, Rihanna est passée de la pop star pour adolescentes à la diva audacieuse. Avec cet album, elle a complètement changé de direction artistique, en laissant de côté l’influence caribéenne de ses précédents albums pour apporter un son plus proche du R&B et de l’électro.

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Elle a également opté pour un look plus osé, plus sexy, plus rebelle, elle a coupé sa longue chevelure et surtout, elle s’est mise à imiter les filles de mauvais genre. C’est à cette époque qu’elle a adopté cette attitude j’m’en foutiste qui la caractérise si bien. Ce fut le début d’une réinvention personnelle qui transparaitra dans sa musique et son style.

Good Girl Gone Bad était déjà le signe d’une transformation majeure chez Rihanna, mais Rated R a marqué la dernière étape de sa métamorphose. À bien des égards, c’est son album le plus expérimental. Avant sa sortie, la chanteuse a été violemment agressée par son copain de l’époque, Chris Brown. Cet album aux connotations sombres laissait entrevoir une Rihanna qui essayait de surmonter cette expérience traumatisante, et montrait un aspect différent, plus complexe, de la “bad girl” qui s’affirmerait par la suite.

A visual evolution of Rihanna: from pop princess to bad gal
Umbrella, 2007. (© Def Jam)

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A visual evolution of Rihanna: from pop princess to bad gal
Rude Boy, 2009. (© Def Jam)

Advienne que pourra 

C’est avec les cheveux colorés en rouge que la chanteuse a sorti son album Unapologetic, dont le titre est plus qu’explicite. Si Rated R était sombre et agressif, les deux albums suivants sont plus entraînants, joyeux et badins. À ce moment-là, la Rihanna j’m’en foutiste, qui avait fait sa première apparition avec Good Girl Gone Bad, ne se force plus. Sa musique envoie un message du genre “désolée, mais je ne suis pas désolée”. Elle est bien trop occupée à jouer la rebelle pour s’en préoccuper.

Après 2012, Rihanna s’est complètement éloignée de l’image de la princesse du R&B qui lui collait à la peau. Alors qu’avant elle incarnait la fille de la ville sexy en jean taille-basse, haut au-dessus du nombril et grandes boucles d’oreilles, elle est désormais perçue comme une camée de première classe : quand elle ne fume pas un pétard géant avec Snoop Dogg, elle roule un joint sur la tête de son garde du corps.

Arrivée en 2014, la couverture sulfureuse qu’elle fait pour Lui lui vaut d’être bannie d’Instagram et elle défile sur le tapis rouge des CFDA vêtue d’une robe en diamants transparente. Elle est officiellement devenue Riri la bad girl.

A visual evolution of Rihanna: form pop princess to bad gal
Pour It Up, 2012. (© Def Jam)
 

La vraie Riri

Entre son single très politique “American Oxygen”, sa ballade en collaboration avec Kanye West et Paul McCartney “FourFiveSeconds“, son clip explosif “Bitch Better Have My Money” et sa pochette d’album arty, Rihanna a clairement fait comprendre qu’Anti valait l’attente.

Mais ses nouveaux morceaux ne sont pas destinés aux boîtes de nuits comme “We Found Love“. C’est un projet complexe, qui touche à différents genres. Les paroles sont poignantes, introspectives et très personnelles. Si ce n’est pas l’album que la plupart des gens attendaient, c’est celui qu’elle voulait faire depuis dix ans.

Sa période “Pour It Up” n’est sans doute pas complètement derrière elle, mais ce n’est plus son centre d’intérêt. Elle a toujours un petit côté suffisant, mais elle renvoie surtout l’image d’une femme indépendante, qui est la seule responsable de sa réussite, et qui ne s’inquiète pas de ce que les autres attendent d’elle.

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.  

Rihanna (© Roc Nation)