Radio France va vendre une partie de sa colossale collection de disques

Publié le par Théo Chapuis,

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Cinq mille disques issus de la mythique collection de disques de Radio France seront vendus aux enchères le 19 juin 2016. Pendant ce temps, le fonds est en cours de numérisation.

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C’est un fabuleux butin amassé depuis 1945, gardé jour et nuit par une petite cinquantaine de gardiens dévoués : archivistes, documentalistes, techniciens… Près de la porte d’Aubervilliers, à Paris, 4 000 mètres carrés sont nécessaires pour veiller sur cette fortune qu’on désigne parfois comme “la disco”. Eh oui, ce trésor, c’est le gigantesque fonds de disques intégralement propriété de Radio France… en tout cas pour l’instant. Car la société de service public s’apprête à se séparer d’une partie de son magot.

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Au nom de “l’autofinancement”, selon Marc Maret, responsable de la discothèque de Radio France, une vente aux enchères de 5 000 vinyles issus de cette collection vénérable (“qu’on nous envie à l’étranger” ose le préciser L’Humanité) aura lieu le 19 juin à la Maison de la radio. Au coup du marteau du commissaire-priseur se dissémineront aux quatre vents de nombreuses raretés. Un exemple ? Un 45-tours de Syd Barrett sorti en 1969 intitulé Octopus. Mise à prix : 7 000 euros.

Il y en aura apparemment pour toutes les bourses et tous les goûts, notamment “pas mal de musique électronique” comme l’assure Trax. Marc Maret l’a confirmé au site branché électro :

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“La sélection électronique est énorme puisqu’elle à démarré dans les années 1960, mais nous ne privilégions aucun style. Le jazz, le classique, le rock auront aussi leur place dans cette vente.”

Alors qu’elle ne prête plus de disques “physiques” aux antennes de son groupe, Radio France est en pleine opération de numérisation mais, avec un fonds aussi imposant, le chantier avance lentement : pour l’instant, 20 % du stock sont numérisés. Marc Maret souhaite qu’à terme, tous les fichiers soient disponibles sur la Discothèque numérique centrale (DNC), version informatisée de ce répertoire bœuf.

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Si cette vente aux enchères permettra de faire rentrer des sous dans la caisse, vendre quelques galettes d’acétate parmi les quelque 1,5 million de disques conservés (dont 450 000 vinyles et 220 000 CD) ménagera également un peu d’espace pour les petits nouveaux sur les rayonnages.

Ainsi, les albums de Georges Brassens et des Rolling Stones, les coffrets collectors Barclay, les textes lus, les pièces de théâtre, les entretiens avec Éric Tabarly ou les chansons du Front populaire seront rejoints par les œuvres d’une nouvelle génération d’artistes comme Jeanne Added, Alabama Shakes, Hangman’s Chair, Jacques… et les musiciens qu’il nous plaira d’écouter dans dix, quinze, vingt, cinquante ans.

D’ailleurs, si vous ne pouvez pas vous rendre à cette première vente aux enchères le 19 juin, pas de panique : “On prévoit au moins cinq ventes d’ici deux ans”, rassure Marc Maret. Passionnés, geeks, collectionneurs, amateurs et brocanteurs, vous voilà prévenus.

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