Printemps de septembre à Toulouse : les 5 expositions à ne pas rater

Publié le par Konbini,

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Avec ses dizaines d’expositions éphémères, concerts et performances artistiques, le Printemps de septembre signe une rentrée en beauté. Focus sur ce festival entièrement gratuit.

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Devenu biennale en 2014, le rendez-vous incontournable de l’art contemporain toulousain prend cette année un nouveau tournant. Une rentrée attendue, pour laquelle les organisateurs ont rassemblé une cinquantaine d’artistes, qui présenteront leurs œuvres dans quelques lieux historiques de l’agglomération.

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Jusqu’au 23 octobre, le couvent des Jacobins, le musée des Abattoirs, l’Hôtel-Dieu ou encore le Château d’Eau se prêteront au jeu. Au menu, créations insolites et minimalisme poétique, pour aborder le thème de “la pluralité des mondes”. Voici notre sélection des cinq expositions à ne manquer sous aucun prétexte.

The Garden of Whispers, de Hans Op De Beeck

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Recréer un monde dans le réfectoire du couvent des Jacobins, c’est le défi que s’est lancé l’artiste flamand Hans Op de Beeck. Entre les vitraux et les vieilles pierres, des monticules de sable et des cabanes de bric et de broc, d’où sortent des sons. En tendant l’oreille, on distingue des bribes de souvenirs.

Tantôt chuchotements légers et mélancoliques, tantôt récits emplis de gravité, tous tournent en boucle. Le spectateur est ainsi invité à s’interroger sur l’ennui et l’absurdité de la société. Et à rêver un peu, aussi, en déambulant au travers de cet univers parallèle détonnant.

Le musée préparé, avec la collection de la Fondation Cartier

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Durant toute la durée du festival, l’intérieur du très classique musée des Augustins sera revisité. Au milieu de ses tableaux traditionnels, quelques invités éphémères. Chacun a été sélectionné parmi les 1 400 œuvres de la collection de la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Le résultat, une composition contrastée, et un savoureux mélange de styles et d’artistes.

Sans même s’attarder sur les pièces, l’exposition se pose en symbole de l’ouverture sur le monde. Et à y regarder de plus près, on notera quelques belles rencontres, comme celle avec le compositeur John Cage, qui avait pour habitude peu commune de placer entre les cordes des pianos des objets tous plus incongrus les uns que les autres. Il en modifiait ainsi le son, le timbre et les volumes sonores…

Dominik Lang, au Château d’Eau

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Durant des années, le Château d’Eau, reconverti en galerie d’art dédiée à la photographie, a tenté de vaincre l’humidité. C’était sans compter Dominik Lang, un artiste tchèque venu à Toulouse raviver le passé du lieu. Sur le sol de ce dernier, il a disposé, ça et là, des porcelaines blanches, fontaines éphémères qui rappellent le temps où le Château d’Eau servait encore à ravitailler les Toulousains. Une belle manière de mêler mémoire de la ville et œuvres résolument contemporaines.

Bleu Bleu, au Lieu-Commun

Au Lieu-Commun a été installé pour le Printemps de septembre le décor d’une nouvelle, devenue scénario d’un film finalement jamais réalisé. Son nom : le projet “Bleu bleu”. Sur les murs en carton de cet appartement décrépi s’affichent des œuvres éclectiques.

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Certaines se veulent être un hommage aux années 1990, et ont été prêtées par un Frac (Fonds régional d’art contemporain). D’autres sont le fruit du travail de jeunes artistes diplômés, issus de deux écoles : l’isdaT et l’EXABX, situées à Toulouse et Bordeaux. Avec cet étrange pêle-mêle entre les époques et les genres, le Lieu-Commun se mue en espace de questionnements.

Qu’est-ce que la jeunesse aujourd’hui ? Quels bouleversements du monde doit-elle affronter ? Autant d’interrogations bien réelles, dans un décor imaginé pour accueillir au départ une simple fiction.

The Curves, the Corners and the Machines, de Claudia Comte

À des objets industriels en apparence insignifiants, la plasticienne Claudia Comte a donné une seconde vie. Monochromes, lisses, déposés avec soin sur leur socle de bois (matière que l’artiste suisse affectionne tout particulièrement), chacun se transforme à l’Espace EDF Bazacle en véritable œuvre d’art.

Difficile alors pour le visiteur de se rappeler qu’il s’agissait à l’origine de simples bouts de métal, dénichés dans différentes usines spécialisées dans le domaine de l’industrie aéronautique.

En dépit de ce clin d’œil savoureux à la ville rose, c’est bien d’un artiste américain que Claudia Comte s’est inspirée en premier lieu. L’architecte Philip Johnson avait en effet, en 1934, mis en valeur le minimalisme des pièces détachées, au MoMA. Il se disait à l’époque fasciné par leur précision et leur pureté. Quant à Claudia Comte, elle avoue parfois voir, dans ses pales, ressorts et charnières, des formes insolites. Certains la feraient ainsi penser… à des masques africains.

À voir aussi : Marion Baruch au château de Degrés, Le Musée Égaré, OK/KO de Vincent Meessen, ou Superbe spectacle de l’amour, de Samir Ramdani.

Article écrit par Perrine Signoret.