Paris : Valérie Pécresse met fin aux transports gratuits pendant les pics de pollution

Publié le par Théo Mercadier,

(Source : Wikipedia Commons / ©Pline)

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Valérie Pécresse n’a pas fini de nous surprendre, pour le meilleur et pour le pire. Surtout pour le pire. Mercredi 11 janvier, le Syndicat des transports d’ïle-de-France (Stif) a voté un projet présenté par la présidente du conseil régional pour mettre fin à la gratuité des transports publics pendant les pics de pollution qui frappent régulièrement la capitale française. Une mesure qui avait été mise en place en 2015 par son prédécesseur prédécesseur socialiste, Jean-Paul Huchon, et aujourd’hui radicalement remise en cause par la nouvelle majorité de droite. Et tant pis pour nos poumons.

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Son plan consiste à instaurer un forfait quotidien de l’ordre de 3,80 euros, valable pour toutes les zones, qui se substituera en cas de pic de pollution aux 17,30 euros habituels (7,30 euros pour les zones 1 et 2), explique Le Monde. Car si les journées de gratuité des transports publics permettent à coup sûr de réduire les émissions de gaz polluants en limitant le trafic routier, c’est une mesure qui coûte cher : le Stif estime que le manque à gagner est de l’ordre de 4 millions d’euros par jour pour la région. Une perte qui serait réduite à 500 000 euros quotidiens avec le nouveau “forfait Pécresse”.

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Une cure d’austérité imposée à la région Île-de-France

Le nombre de journées de gratuité (et de circulation alternée, deux mesure qui se complètent) devrait augmenter cette année en raison de l’assouplissement des conditions à réunir pour déclencher le dispositif. Auparavant, quatre jours de pics de pollution étaient requis. Depuis décembre 2016, le plan est mis en place à partir de seulement deux jours. Toujours est-il que le maintien d’un prix (même faible) des transports en cas de pic de pollution majeur porte un coup fatal à l’effet d’aubaine qui poussait des milliers (voire des millions) d’automobilistes à prendre les transports ces jours-là. “Bon allez, c’est gratuit, je prends pas ma voiture aujourd’hui.” C’est fini.

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Le plan de Valérie Pécresse se situe dans le droite ligne de la cure d’austérité imposée à la région Île-de-France depuis le début de sa présidence. Cure qui la pousse par exemple à couper les subventions de nombreuses associations “sans intérêt”, à ne plus financer les études sur le genre et les inégalités, à mettre un terme au Pass’ contraception pour les lycéens ou encore à supprimer les aides à la construction de logements sociaux. La liste est longue. Aujourd’hui, c’est au tour des mesures antipollutions d’être la cible de ces coupes budgétaires. Et pendant ce temps-là, Paris tousse.