Pharrell Williams a toujours les mêmes intro

Publié le par Louis Lepron,

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Pharrell Williams ne se foule pas trop lorsqu’il s’agit d’introduire ses morceaux perso ou les compositions qu’il a produites pour d’autres artistes. C’est même assez flagrant.
Ça ne se voit pas forcément sur son visage, mais Pharrell Williams a eu 41 ans le 5 avril dernier. Derrière lui, une carrière monstrueuse : 22 ans de musique, un duo de producteurs mondialement réputé (The Neptunes), un groupe (N.E.R.D) et des collaborations au sommet de la pop, de Britney Spears en passant par Snoop Dog ou Jay Z et en finissant du côté des Daft Punk. Produire des chansons, il sait faire.
En août 2003, une enquête croit même savoir que 20% des chansons qui ont une place sur les radios britanniques ont été produites par les Neptunes. C’est dire. Mais d’après le blog britannique Discopop, Pharrell Williams peut être un brillant songwriter mais mauvais dans ses introductions musicales : elles s’avèrent être souvent les mêmes.
Pour illustrer ses dires, le blog a réalisé un mashup de chansons via SoundCloud. Au nombre de 13, on croise à la fois ses premières productions (SWV pour “Right Here”, sortie en 1992) comme ses compositions perso (son tube “Happy”, dévoilé en 2013).
Comme le souligne le blogueur britannique, la “signature” (ou le manque d’inspiration) de Pharrell est simple à résumer :

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Il prend le premier “beat” du premier temps, le répète quatre fois, puis le morceau démarre.

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  1. SWV – Right Here
  2. Jay Z – Frontin’
  3. Kelis – Milkshake
  4. Snoop Dogg – Drop It Like Its Hot
  5. Robin Thicke – Blurred Lines
  6. Shakira – Why Wait
  7. Frank Ocean – Sweet Life (this one is especially lazy)
  8. Pharrell Williams – Brand New
  9. Paloma Faith – Can’t Rely On You
  10. Pharrell Williams – Happy
  11. Pharrell Williams – Hunter
  12. Jay Z – I Wish
  13. Pharrell Williams – Gust Of Wind

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Madonna ou Moi, moche et méchant en ont fait les frais

Le problème, c’est que ces 13 chansons ne suffisent pas à incarner la répétition des intros de l’Américain, le blog Discopop ayant survolé la discographie de Pharrell. S’il évoque le morceau “Milshake” de Kelis qui date de 2003, il a oublié le premier album Kaleidoscope de la chanteuse de R’n’B, produit à l’époque par le duo The Neptunes. Les chansons “Mars” ou “Roller Rink” ont la même signature.
Sur le premier album de Pharrell, In My Mind, sorti en 2006, on a comptabilisé près de dix chansons (sur 16) ayant la “même” entrée : “Can I Have Like this”, “How Does It Feel”, “Raspy Shit”, “Best Friend”, “Angel”, “Young girl + I really like you”, “Take if Off (Dim The Lights)”, “Stay with me” et “Swagger International”.

Pour le deuxième album de Clipse produit par The Neptunes en 2006, Hell Hath No Fury, rebelote : “We Got It For Cheap”, “Ride Around Shining”, “Hello New World” ou “Trill”. Pareil pour le cinquième album de Britney Spears, Blackout (2008), avec le titre “Why Should I Be Sad?”. La même année, Pharrell Williams est derrière une bonne partie des chansons de l’album Candy Shop de Madonna. Les formations de beats se répètent et se suivent : “Williams”, “She’s Not Me”, “Incredible” ou “Beat Goes On”.
Dans son dernier album solo, GIRL, Pharrell récidive : quatre chansons comportent le procédé. Il vous suffit d’écouter “Gust of Wind”, “Hunter”, “Happy” ou “Marilyn” pour vous faire une idée. Et même le cinéma, avec la bande-originale de Moi, moi et méchant, est soumis aux codes de Pharrell Williams : on peut citer “Fun Fun Fun” (dont la rythmique est multiplitée par deux), “Just A Cloud Away” et “Despicable Me”. Côté hip-hop ricain, “Freak Though” pour T.I ou “Martians Vs Goblins” pour l’album de Game peuvent aussi entrer dans la catégorie.
À force d’utiliser un effet pour le moins efficace, Pharrell Williams semble s’être enfermé dans des introductions aujourd’hui usées. La signature est devenue synonyme de paresse.