Peta part en guerre contre la fourrure… des figurines en plastique Warhammer

Publié le par Thibault Prévost,

A voir aussi sur Konbini

Chez Peta (People for the ethical treatment of animals) Royaume-Uni, visiblement, on est un peu en galère de luttes à mener. Propagation du véganisme ? Fait. Lutte contre l’usage d’animaux au cirque ? Fait. Défense des cobayes de laboratoire ? Fait aussi. Probablement dans le but d’éviter à ses employés de venir au boulot pour se tourner les pouces dans leurs gants synthétiques, Peta s’est dégotée un nouveau cheval de bataille : ces salopards de Space Wolves de l’an 40 000 et leur goût immodéré pour les loups, tant en animal de compagnie qu’en ornement d’armure. Ça ne vous dit rien ? Mais si, Warhammer 40 000, les petits figurines de guerriers à peindre soi-même et à faire combattre entre elles dans des scénarios apocalytiques de l’espace… En bref, l’association a déclaré la guerre à des fourrures en plastique.

Publicité

Le 29 janvier, donc, Peta UK s’est fendue d’une lettre à l’endroit de Games Workshop, l’entreprise qui fabrique ces personnages de plastique et leurs fausses fourrures pour leur demander de cesser de dépeindre des peaux d’animaux sur ses personnages pour les faire passer, eux aussi, dans l’ère du “fur free”. On objecterait bien qu’il y a peut-être d’autres enjeux un tantinet prioritaires pour la défense des droits des animaux que de faire cesser le terrible et amoral commerce de figurines en résine imitant la fourrure, mais visiblement, Peta UK considère que c’est essentiel.

Publicité

“Les guerriers grimdark [l’adjectif dérivé de l’univers Warhammer] et endurcis au combat sont connus pour leurs prouesses martiales – mais porter la peau d’animaux morts ne nécessite aucune qualité. En fait, rien sur les champs de bataille ensanglantés de l’univers ravagé de conflit de Warhammer n’égale la terrible réalité que doivent affronter les renards, visons, lapins et autres êtres vivants aux mains du commerce de la fourrure”, a ainsi écrit l’association dans un communiqué.

Ce n’est pas la première revendication ubuesque de Peta UK

En fait, c’est un peu comme si la Cour européenne des droits de l’homme ou le Conseil des droits de l’homme des nations unies (UNHCR) reprochaient au jeu, dont l’univers est littéralement bourré de génocides plus abominables les uns que les autres et dont le panthéon figure une armée de bouchers et de tortionnaires psychopathes équipés de machines destinées à découper à une cadence de chaîne d’assemblage, de faire l’apologie de la violence. À ce rythme-là, Peta devrait s’attaquer à Vikings ou Game of Thrones, tant qu’on y est, qui eux non plus ne sont pas les derniers quand il s’agit d’affubler ses guerriers d’animaux morts.

Publicité

Mais comme le rappelle io9, Peta n’en est pas à sa première plongée dans l’ubuesque: en 2014,  elle faisait le lien entre autisme et produits laitiers, tandis qu’en décembre dernier, elle faisait boire du lait de chienne aux passants. Oh, et on oublierait presque son site porno (depuis inaccessible), le premier du genre à mêler X et vidéos de cruauté animale. Bref, un lundi comme un autre dans les locaux de Peta UK.