Fraîchement débarquée, Jaïa Rose a déjà tout pour devenir la reine du R’n’B français

Publié le par Maëva Carayon,

©Taipei Zoo

Entretien de présentation avec la jeune chanteuse bordelaise, qui nous partage le premier morceau clippé de sa carrière.

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Bercée par Beyoncé et Alicia Keys, Jaïa Rose, artiste talentueuse de 21 ans, arrive en force sur la scène française. Une jeune fille urbaine qui incarne parfaitement la scène actuelle en explorant le R’n’B et la pop de manière nonchalante, douce et sensuelle. La rayonnante chanteuse, qui sortira bientôt son EP, vient de dévoiler son premier morceau sincère intitulé “1000 mg” accompagné d’un superbe clip ce vendredi 10 janvier.

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Entre chant et rap, l’artiste se dévoile en toute sincérité, nous parle de ses joies et de ses peines avec profondeur, grâce à une voix soul et un flow affirmé. Découverte grâce à la danse, Jaïa Rose s’est nourrie de divers styles musicaux tels que le rap, la pop, en passant par de la rumba congolaise et s’est construit un univers bien à elle, qu’elle nous partage avec un charisme et une énergie indéniables. Présentation en quelques questions, après ce premier clip très réussi.

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Konbini | Hello Jaïa Rose ! Qui es-tu ?

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Jaïa Rose Je suis Jaïa Rose et je suis principalement chanteuse et danseuse.

D’où viens-tu ?

Je viens d’une petite campagne près de Bordeaux qui s’appelle Sainte-Foy-la-Grande (33) et j’habite à Noisy-le-Grand (93) depuis deux ans.

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Où et quand es-tu née ?

Je suis née à Lisieux (14) le 29 août 1997.

Quand et comment as-tu commencé la musique ?

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J’ai pris mon premier cours de chant il y a environ trois ans à l’école de danse dans laquelle j’étais, et parallèlement j’ai commencé à écrire des chansons.

Qu’est-ce que tu faisais avant ?

J’ai fini ma formation de danseuse professionnelle en septembre dernier.

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© Mohamed Zayana

Quelles sont tes influences musicales ?

Mes influences principales sont le R’n’B et la soul. Mais je me suis nourrie des styles avec lesquels j’ai grandi : le rap, la pop, un peu de jazz, un peu de rumba congolaise et de reggae. J’ai été bercée par Beyoncé, Alicia Keys, en gros toute la scène R’n’B/pop des années 2000. Les clips de Michael Jackson aussi m’ont beaucoup marquée !

Sinon, ce que j’écoute est assez lié à la danse, le hip-hop m’a fait écouter pas mal de rap. J’ai commencé la danse contemporaine, ça m’a fait découvrir quelques artistes plus indés ou électroniques. Et quand j’ai pris quelques cours de dancehall, j’ai commencé à écouter la scène musicale qui l’accompagne.

En ce moment, j’écoute surtout des artistes R’n’B comme Summer Walker, H.E.R., Kehlani, Savannah Cristina, IAMDDB, Oordaya ou encore Russ, Roddy Ricch, Young Devyn. Un peu de rap français aussi, 13 Block, Josman, un peu de Niska. De façon plus large, la majorité des artistes qui passent sur COLORS, en fait !

Comment as-tu été découverte ?

Grâce à la danse. J’ai tourné dans le clip d’une artiste qui a appris que je chantais aussi. Je venais de commencer à écrire mes premières chansons sans trop me poser de questions. Puis j’ai développé de plus en plus mon univers et j’ai rencontré les partenaires actuels du projet.

Comment tu décrirais ton univers artistique ?

Pleins de paillettes de toutes les couleurs, avec une ou deux petites têtes de Beyoncé et d’Alicia Keys qui flottent au-dessus de moi. Mon “moi enfant”, qui porte un jogging et un manteau de fourrure rose, la musique “Win” de Jay Rock en fond !

Ta musique oscille entre rap et chant : tu t’épanouis plus comme rappeuse ou chanteuse ?

Je suis très influencée par le rap, ça peut se ressentir dans ma façon de chanter sur certains morceaux, mais je ne me considère pas comme une rappeuse.

Tu vas sortir ton premier titre “1000 mg”. Que représente-t-il pour toi ? Comment l’as-tu conçu ?

C’est l’un des premiers titres en français. Je l’ai écrit à la suite d’une rupture amoureuse, comme la majorité des titres de mon EP. C’était une période un peu difficile pour moi émotionnellement. Pour “1000 mg”, je commençais à écrire autour de ça sur mon état. Juste à côté de moi, il y avait une boîte de Doliprane – 1 000 mg. J’ai voulu garder ce gimmick-là.

©Taipei Zoo

Dans ton morceau “Couleur amour” qui figure sur ton EP à venir, tu dis : “Pourquoi mon cœur se serre, maman je ne suis pas belle, ils disent que je suis trop sombre, et toi, ta peau est claire”…

Ayant grandi à la campagne, j’étais quasiment la seule enfant métisse. J’ai souvent eu des moqueries racistes, surtout à l’école.

Quels souvenirs gardes-tu de ta jeunesse ? 

À la campagne, c’était plutôt calme. Du coup, je trouvais toujours une activité à faire. Je faisais de la peinture, j’écoutais de la musique, je dansais dans ma chambre et j’allais jouer dehors. Assez vite, j’ai voulu partir en ville. Dès que j’en ai eu l’opportunité, je suis partie au lycée à Bordeaux.

Tu dis : “Il y a en moi autant une fille cute qu’un mec de la street.” Tu peux nous expliquer cette dualité ?

Je pense qu’on a tous en nous une part de féminité et de masculinité. Moi, je me sens assez en accord avec les deux et je voyage entre elles. Dans la danse, surtout hip-hop, ça te met dans un environnement où, au final, t’es majoritairement en survêtement/baskets. Ça m’a permis d’exprimer mon côté plus “masculin” à ce moment-là. Ça ne m’empêche pas d’exprimer ma féminité ailleurs aussi. Les deux peuvent se croiser.

Tu as parfois recours à l’anglicisme. Selon toi, quelle possibilité cela offre à tes textes ?

J’ai commencé à écrire mes premières chansons en anglais, parce que c’était plus cohérent pour moi sur le moment par rapport à mes inspirations et ce que j’écoutais. Et je trouvais ça plus facile aussi. Au fond, c’était un moyen d’être moins directe que d’écrire en français. Maintenant, je ne me pose pas trop de questions, le “franglais” est de plus en plus présent aussi je trouve. Parfois, c’est la facilité, ça sonne mieux ou ça colle plus à l’intention de certains morceaux.

© Mohamed Zayana

Est-ce que tu appréhendes la sortie de ton premier projet ? Quelles sont tes attentes autour de celui-ci ?

J’ai hâte de le partager, c’est nouveau pour moi. J’aimerais que ce soit un tremplin pour me permettre d’aller plus loin par la suite. Je vois ce projet comme le reflet d’une période de transition assez intense où j’ai appris à me connaître. Des moments où j’étais proche de la dépression et d’autres où, au contraire, j’étais dans une détermination sans faille.

Tu as fait la première partie de Chilla. Qu’est-ce que cela t’a apporté ?

Le public de Chilla est génial, j’ai eu un accueil de folie et des retours grave positifs.

La danse a l’air d’avoir une place importante dans ton projet…

J’ai toujours aimé la danse. Je fais partie aussi d’un groupe de danse, Bienlarose. Quand j’étais petite, je voulais être ballerine. Puis danseuse pour Beyoncé. C’est ce qui m’a permis de monter à Paris et d’avoir ce projet aujourd’hui. L’avantage avec la musique, c’est que je peux garder ma passion pour la danse en l’intégrant au projet. C’est clairement un de mes objectifs, en développant la scène à l’avenir.

La mode a une place importante dans ta vie ?

Oui, totalement ! À 4 ans, je faisais des défilés maison, je me déguisais, j’aimais trop lire les magazines de mode et regarder les vidéos des défilés. J’ai retrouvé ça grâce au voguing, où la créativité et la mode sont des aspects fondamentaux, en intégrant la House of LaDurée. Je fais majoritairement la catégorie “Runway”, qui consiste à défiler en valorisant ses vêtements.

On sent une énergie débordante chez toi : tu danses, tu chantes, tu dessines. Tu as d’autres talents cachés ? Est-ce que le fait de multiplier les casquettes te permet de te “canaliser” ?

J’aime l’art sous toutes formes, même si je suis loin de tout connaître et pratiquer. Je suis sensible à la photo et la vidéo, bien que ça soit beaucoup plus accessible aujourd’hui. C’est vraiment un moyen de capturer d’autres formes d’art.

Tu es signée sur quel label ?

Je suis signée chez Elektra.

© Mohamed Zayana

Selon toi, quels sont tes axes de progression ?

C’est le début de mon projet. Par la suite, je veux être encore plus claire sur les messages que je veux faire passer et ce que j’ai envie de transmettre aux gens qui m’écoutent. Je veux travailler pour valoriser encore plus le lien entre la danse, la mode, le dessin/peinture à travers le chant, la scène et l’aspect visuel.

Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter ta musique ?

Dans ton meilleur comme dans ton pire mood, tu peux écouter ma musique !

Si tu devais convaincre les gens d’écouter ta musique, tu leur dirais quoi ?

Écoute ma musique, j’suis bonne wesh.

Tes futurs projets ?

La sortie d’un premier EP, prévu pour le 21 février, et des premières parties trop bien de Nemir et Chilla entre autres.

Le mot de la fin ?

Force.