“C’était une erreur” : Natalie Portman regrette d’avoir signé une pétition pour libérer Polanski

Publié le par Lucille Bion,

(© Jackie – Bac Films )

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En 2009, Roman Polanski s’est fait arrêter par la police suisse dans le cadre de l’affaire Samantha Geimer. Cette dernière remonte à 1977 : le cinéaste avait alors plaidé coupable d’avoir eu “des rapports sexuels illégaux” avec une mineure âgée de seulement 13 ans, en Californie. Cependant, le cinéaste s’étant enfui des États-Unis avant la fin de son procès, les autorités américaines n’ont jamais pu régler cette affaire – ce qui explique pourquoi elles continuent à vouloir lui mettre la main dessus. L’arrestation de 2009 était ainsi le résultat d’un accord entre Berne et Washington.

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Une pétition signée par une centaine de personnalités issues du paysage cinématographique avait alors été lancée pour libérer le cinéaste franco-polonais (qui passa deux mois dans une prison suisse). Parmi elles ? Woody Allen, Pedro Almodóvar, Wes Anderson, Fanny Ardant, Gilles Jacob et… Natalie Portman.

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Mais dans un monde post-Weinstein, la réputation de Roman Polanski peine de plus en plus à être sauvée. Dans une interview donnée à BuzzFeed News, Natalie Portman (qui fait actuellement la promotion d’Annihilation) a déclaré, avec le recul, qu’elle “regrettait vraiment” son acte et qu’elle n’y avait “pas assez réfléchi”. Elle assure maintenant assumer ses responsabilités, mais poursuit en expliquant qu’elle avait été influencée :

“Quelqu’un que je respectais me l’a donnée en me disant : ‘J’ai signé ça. Tu le feras aussi ?’ Et j’ai dit : ‘Oui, bien sûr.’ C’était une erreur.”

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Ce qu’elle considère aujourd’hui comme une erreur a donné de la crédibilité au cinéaste, qui a pu continuer à faire des films, à parcourir les festivals et à accumuler les récompenses. Aujourd’hui, quatre victimes présumées de violences sexuelles commises par Roman Polanski sont connues : Samantha Geimer, Charlotte Lewis, une certaine “Robin” et Renate Langer.

Natalie Portman est désormais très investie dans le mouvement Time’s Up, une plateforme lancée par 300 femmes pour lutter contre le harcèlement sexuel. Récemment, lors de la Women’s March de Los Angeles, elle a également pris la parole pour dénoncer la sexualisation qu’elle a subie lors de sa pré-adolescence, lorsqu’elle commençait sa carrière d’actrice.