L’éditeur américain de Mein Kampf va reverser ses bénéfices aux rescapés de la Shoah

Publié le par Théo Chapuis,

C’est une maison d’édition basée à Boston qui réédite Mein Kampf aux Etats-Unis depuis 1933 (Nick Holland/CC)

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Plus de 200 rescapés des camps nazis profiteront des bénéfices générés par la vente du livre d’Adolf Hitler aux États-Unis.

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Que faire avec les revenus générés par la vente du livre le plus sulfureux de l’histoire ? Alors que Mein Kampf tombe en 2016 dans le domaine public, de nombreuses maisons d’édition ont décidé de rééditer le manifeste d’Adolf Hitler, paru pour la première fois en Allemagne en 1925.

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De l’autre côté de l’Atlantique, Houghton Mifflin Harcourt, son éditeur américain, a décidé de reverser les profits issus de cette vente à des rescapés de la Shoah, d’après le Boston Globe.

Depuis seize ans déjà, la maison d’édition basée à Boston reverse déjà les bénéfices tirés de la vente de ce livre à diverses associations qui luttent contre l’antisémitisme, mais cette fois ce sera pour une structure qui aide plus de 200 survivants des camps nazis à vivre convenablement.

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La maison d’édition indique que les ventes de Mein Kampf permettaient de récolter ainsi chaque année environ 60 000 dollars (environ 54 000 euros). Or certaines associations qui pourraient être bénéficiaires de ces fonds les déclinent parfois, pour des raisons d’éthique.

“Je ne suis absolument pas surpris de la décision de certains de ne pas accepter cet argent, explique Andrew Russell, en charge de la distribution de ces fonds pour Houghton Mifflin Harcourt. Ce livre a servi à propager l’idée de l’extermination de tout un peuple.”

D’après lui, même si la maison d’édition ne veut pas de l’argent généré par ces ventes, il est néanmoins tout à fait légitime de distribuer Mein Kampf :

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“Cela sert un but historique. Nous devons reconnaître les victimes de la Shoah, mais nous devons également utiliser [ce livre] afin que l’humanité ne répète pas les erreurs de ceux qui furent inspirés par ce livre.”