Les clubs les plus mythiques de New York

Publié le par Louise Des Ligneris,

Soul Night at the Mudd Club, New York, New York, February 18, 1980. (Photo by Allan Tannenbaum/Getty Images)

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les plus grands clubs new-yorkais…

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Le Studio 54

C’est simple : le studio 54 a accueilli les plus grandes soirées new-yorkaises. C’est à 22 heures précises, un 22 avril 1977 que ce club a ouvert ses portes pour la première fois, sur la 54e rue. À l’époque, la guerre du Vietnam avait laissé des stigmates sur la population qui avait bien besoin de décompresser. Alors rapidement, le Studio 54 est devenu un lieu de fête, de débauche, de danse et de disco, sans règles ni interdits.

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Enfin si, il y avait bien une règle : que les gens soient beaux comme des dieux. Des célébrités comme Andy Warhol, Michael Jackson, Elton John, Grace Jones, Truman Capote ou Calvin Klein se mêlaient aux mannequins superstars et aux inconnus pour se déhancher toute la nuit avec ferveur et admirer les beaux serveurs torse nu.

Comble de la folie : le soir de son anniversaire, la sublissime Bianca Jagger (la fiancée de Mick Jagger) a fait venir dans le club un cheval blanc. La photo entrera dans les annales et participera au mythe du Studio 54. En 1978, la police retrouve 1 million de dollars cachés dans les murs du club ainsi qu’une liste de noms de célébrités avec leurs drogues préférées. Insensé. En 1986, le Studio 54 fermera définitivement ses portes suite à des affaires de drogues et de fraudes fiscales. Avec la fermeture de ce club s’éteindra aussi tout un pan de l’histoire du disco.

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Le Cotton Club

Trois mots pour résumer le Cotton Club : du jazz, de l’alcool et des gangsters. En plein cœur de Harlem, ce club de jazz a vu passer les plus grands musiciens entre 1923 et 1935. Duke Ellington, Louis Armstrong, Billie Holiday, Joséphine Baker… tous se sont produits un jour sur cette scène, attirant ainsi tout le gratin américain. Mais derrière cette belle vitrine, ce club a pourtant une sombre histoire. Déjà, c’était un lieu raciste : aucun client de couleur n’avait le droit d’y entrer, sauf pour y jouer. Les artistes noirs qui montaient sur scène étaient souvent dépeints comme des sauvages ou des esclaves.

Pour ne rien arranger, un business véreux se tramait en coulisses. À cette époque, la vente d’alcool était interdite, pourtant le boss du lieu qui gérait ses affaires depuis sa cellule de prison, s’est servi du Cotton Club pour y vendre de l’alcool et des drogues. Malgré toutes ces controverses, le Cotton Club fait partie de l’histoire du jazz. Francis Ford Coppola donnera d’ailleurs à l’un de ses films le nom de ce club. Le sujet ? La pègre, évidemment.

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Le Danceteria

Le Danceteria fait sûrement partie des clubs qui avaient le plus la bougeotte aux États-Unis. Tout au long de son existence, entre 1979 et 1986, le club a déménagé 7 fois au total ! D’abord à New York, trois fois, puis dans les Hamptons. Plus chic. On raconte que le Danceteria a été le premier club de l’histoire à diffuser des vidéos et à faire jouer séparément deux DJ pendant douze heures d’affilée. Une sacrée perf’.

Mais c’est en 1982 que le Dancetaria a connu sa plus belle époque en déménageant dans un immeuble de six étages. À chaque étage, le public pouvait vivre une expérience différente. Le club est ainsi devenu le centre névralgique de tout ce qui se faisait de plus cool en matière de musique mais aussi d’installations artistiques et de projections vidéo. Un peu comme une galerie d’art des temps modernes.

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Ici, on pouvait y voir se produire Madonna, les New Order, Duran Duran, les Smiths, Cyndi Lauper ou encore les artistes Jean-Michel Basquiat, Keith Haring ou ce très cher RuPaul. Mais ce que l’histoire retiendra : c’est dans ce club que Madonna a donné le tout premier concert de sa carrière. Vous avez dit mythique ?

The Factory

Comment parler des clubs de la grosse pomme sans mentionner The Factory ? Dans ce lieu mythique ouvert en 1968 et situé au 33 Union Square, tout un pan de l’histoire underground de New York a vu le jour. Ici, c’était le royaume d’Andy Warhol. À la fois galerie d’exposition, studio de tournage, salle de projection, atelier de concert, salle de concert, boîte de nuit… À la Factory, la production artistique ne s’arrêtait jamais, c’était là toute l’essence du lieu et Andy y a organisé à peu près tous les événements les plus hype qu’il est possible d’imaginer.

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On pouvait aussi bien y croiser des badauds un peu paumés comme Bob Dylan, De Niro, Salvador Dali ou encore l’écrivain William Burroughs. Pour l’anecdote : les Velvet Underground s’y sont même produits. Plus qu’une simple boîte de nuit/lieu de vie/lieu de création, la Factory était un véritable microcosme artistique où les créatifs de New York se retrouvaient pour communier autour du maître Warhol. Mais, vous perdre dans la Factory était à vos risques et périls…

Le Mudd Club

Plus à l’arrache que le Mudd Club ? Ça n’existe pas. Situé en plein cœur de New York, le Mudd Club était un gros bloc gris de six étages dans lequel se trouvaient des tables pliantes et une baignoire à l’arrière pour refroidir les bières. On est loin du faste du Studio 54. D’ailleurs, le Studio 54 n’était pas vraiment apprécié par le staff du Mudd Club. Pas la même philosophie de fête.

Malgré tout, on y croisait un peu la même faune : Andy Warhol, Allen Ginsberg ou encore David Bowie. Véritable melting-pot d’artistes, le Mudd était même considéré par Jean-Michel Basquiat comme une deuxième maison. À la fois club, galerie d’art et lieu de rencontre entre artistes, le Mudd Club était le symbole de la richesse artistique de New York à cette époque mystique.