Un tournage à la lumière… des problèmes

Pour The Revenant, c’est en compagnie de son chef opérateur Emmanuel Lubezki que Alejandro Gonzalez Iñarritu s’est lancé dans un défi assez inhabituel: tourner l’intégralité du film en extérieur, au Canada. Cela pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, pour retranscrire le mieux possible le décor dans lequel s’est déroulée l’histoire, dans une nature préservée, mais aussi pour utiliser la lumière naturelle. Il faut donc une organisation militaire pour pouvoir capter la luminosité avant qu’elle ne change, et tourner que quelques heures par jours.
Mais le réalisateur aime prendre des risques, comme il l’avait expliqué à Entertainment Weekly :

C’est très expérimental mais je suis devenu accro à ce type de projet “ou ça passe ou ça casse”. Avec un tel défi, soit on se plante complètement, soit on a une surprise magnifique. On est tous à fond pour y arriver.

Le résultat est un film qui a explosé son budget (135 millions de dollars pour 95 à l’origine), dans des conditions difficiles (parfois par moins 40, dans la neige) et avec un réalisateur perfectionniste, ne sachant pas toujours ce qu’il voulait, remettant en cause ses premières idées pour mieux innover et tournant les scènes de manière chronologique. Un tournage dur pour un film… qui doit l’être tout autant.