Le premier court de… David Lynch

Publié le par Thomas Andrei,

Le David Lynch pré-cheveux blancs. Et un nain.

A voir aussi sur Konbini

Le premier film de Lynch, Six Men Getting Sick, n’en est pas vraiment un. Il s’agit d’un film painting, ou peinture animée en français. Il représente plus ou moins six hommes, six figures, six corps confrontés à la maladie. Le corps se délite, les mains se portent aux visages, des visages crispés par la douleur. La scène dure quarante-cinq secondes et tourne en boucle pendant quatre minutes. Un bruit de sirène continuel rend l’expérience encore plus désagréable. Il est à noter qu’à l’origine, Six Men devait être diffusé sur un support spécial, composé par endroits de bras et de visages sculptés. Une œuvre produite lors de la deuxième année d’études de Lynch à la Pennsylvania Academy of Fine Arts. En 2007, le film est projeté lors de l’exposition à la Fondation Cartier, déjà évoquée plus haut. 
Un court métrage que le réalisateur décrit lui-même comme “cinquante-sept secondes de croissance et de feu, et trois secondes de vomi.” Il ajoute : “Je peignais des choses très sombres. Et j’ai vu une partie d’un visage bouger, puis j’ai entendu un souffle. Je voulais vraiment que ces figures soient en mouvement et y associer du son. […] Je voulais un son qui serait beau, et étrange, comme si Mona Lisa ouvrait sa bouche et se tournait, il y aurait un courant et là elle se retournerait et sourirait. Ce serait étrange.” Oui, David, ça le serait.
[iframe width=”620″ height=”349″ src=”http://prod-3.konbini.com/embed/culture-fr-1966-six-men-getting-sick-six-times-by-david-lynch-avi” frameborder=”0″ allowfullscreen> ]

Publicité

The Alphabet (1968)

Si le premier short-movie du créateur de Twin Pinks est déjà était troublant, le deuxième est tout bonnement terrifiant. Réalisé en 1968, grâce aux 1000 dollars générés par Six MenThe Alphabet suit une nouvelle fois le modèle du film painting. Heureusement pas en boucle cette fois-ci. Le résultat est cependant tout aussi pénible. Seize minutes de dessins terrifiants, bercés par des cris d’enfants interprétés par Peggy Lynch, fille de David. L’histoire – si l’on peut dire – serait celle d’un homme récitant l’alphabet sans prononcer la lettre “z”. Rejoint par un groupe de bambins, son chant perturbe fortement une des fillettes, qui, affolée par les lettres pénétrant dans sa tête, se met à cracher du sang. Le pire, c’est qu’on la comprend.
[iframe width=”620″ height=”349″ src=”http://prod-3.konbini.com/embed/culture-fr-the-alphabet-by-david-lynch-avi” frameborder=”0″ allowfullscreen> ]
[iframe width=”620″ height=”349″ src=”http://prod-3.konbini.com/embed/culture-fr-alphabet-2-1968-david-lynch-rare” frameborder=”0″ allowfullscreen> ]
[iframe width=”620″ height=”349″ src=”http://prod-3.konbini.com/embed/culture-fr-alphabet-3-david-lynch” frameborder=”0″ allowfullscreen> ]
On vous conseille également :

Publicité