Le Kenya lutte depuis de nombreuses années contre le fléau du braconnage. Après de multiples tentatives sans réel succès, comme lorsqu’en 2016, plus de 100 tonnes d’ivoire ont été brûlées symboliquement, que quelques mois plus tard, plus de 5 000 armes à feu ont été enflammées pour sensibiliser la population, ou encore avec l’introduction récente de chiens dans la savane pour débusquer les malfrats, le pays a décidé de prendre une mesure draconienne.
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La loi de conservation de la faune et de la flore, instaurée en 2013, avait permis une amélioration significative puisque entre 2016 et 2017, le nombre d’animaux victimes du braconnage avait pratiquement été diminué de moitié, mais pas suffisante, faisant quand même 9 victimes parmi les rhinocéros et 60 chez les éléphants (contre 14 et 90 l’année précédente).
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Cette fois, le ministre du tourisme et de la protection des espèces sauvages kenyan, Najib Balala, comme le rapporte le journal The Independant, a fait part de son intention de légiférer de la manière la plus ferme possible et de mettre en place la peine de mort pour les braconniers, espérant les effrayer assez et enrayer définitivement cette pratique néfaste :
“À tous les bureaux KWS (Kenya Wildlife Service), ceux qui font un bon travail seront récompensés. Mais ceux dont le domaine de juridiction connaît de piètres performances et où les braconniers sévissent seront personnellement tenus responsables.
En outre, le gouvernement va pousser les braconniers à se faire infliger la sentence la plus sévère prévue par notre système judiciaire.”
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Furthermore, the government will push for poachers to be handed the severest punishment possible within our judicial system.
— Najib Balala (@tunajibu) 15 mai 2018