Sea Shepherd lance deux navires à la poursuite des baleiniers japonais

Publié le par Clotilde Alfsen,

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L’ONG Sea Sheperd, engagée depuis longtemps dans la lutte contre la chasse à la baleine pratiquée par le Japon, a dépêché deux navires pour perturber la flotte des baleiniers nippons.

L’ONG Sea Sheperd, qui lutte pour la protection des océans, a annoncé lundi 5 décembre dans un communiqué de presse que deux de ses navires ont largué les amarres depuis l’Australie dans le but de barrer la route à une flotte de bateaux japonais partis à la chasse à la baleine : le Steve Irwin, a appareillé samedi de Williamston, banlieue de Melbourne, et l’Ocean Warrior, un nouveau navire de patrouille rapide a levé l’ancre dimanche à Hobart, en Tasmanie.
Leur objectif ? Empêcher la  flotte baleinière japonaise, partie le 18 novembre, de tuer 333 petits rorquals, des petites baleines mesurant environ une vingtaine de mètres et dont la viande est traditionnellement appréciée par les Japonais (même si c’est de moins en moins le cas).
L’opération Nemesis est la onzième campagne de l’ONG contre la chasse à la baleine pratiquée par le Japon en Antarctique. Cela fait des années que Sea Sheperd mène d’intenses actions, dont certaines ont donné lieu à des affrontements physiques, contre cette pratique.
Les deux bâtiments de Sea Sheperd affronteront quatre difficiles mois de mer, entre décembre et mars, pour intercepter la flotte baleinière japonaise. À eux deux, le Steve Irwin et l’Ocean Warrior comptent 50 membres d’équipage venus d’Australie, d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, d’Autriche, d’Espagne et des États-Unis. “Nous pouvons enfin laisser la frénésie des préparatifs derrière nous et nous concentrer sur l’océan Austral”, a déclaré le capitaine Adam Meyerson sur le pont de l’Ocean Warrior.

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Le Japon chasse illégalement

Si Sea Sheperd mène ce combat depuis de longues années, l’ONG n’est pas seule à dénoncer les pratiques de la flotte baleinière japonaise. En effet, le Japon contrevient à une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui avait condamné en 2014 la chasse à la baleine. La CIJ avait été saisie par l’Australie en 2010, qui accusait le Japon de dissimuler une activité commerciale en prétextant mener des recherches scientifiques sur les baleines. La CIJ avait également reproché au Japon un manque de transparence dans la manière d’établir ses quotas (le nombre de captures était fixé à 900 en 2012).
Sea Sheperd reproche cette année au Japon de toujours “s’autoattribuer” le quota de 333 baleines :
“Il est temps que le Japon respecte la Cour internationale de justice, la Cour fédérale australienne et le moratoire mondial sur la chasse commerciale à la baleine, et mette un terme à sa soi-disant chasse scientifique létale à la baleine au large de l’Antarctique”, a affirmé Jeff Hansen, directeur général de Sea Shepherd Australie cité dans le communiqué de l’ONG.
Sea Sheperd a toujours affirmé se battre uniquement contre des situations illégales. Le fondateur de l’ONG, Paul Watson compare dans une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube du think tank Thinkerview son combat à la lutte contre le trafic de drogue. Le capitaine aux pratiques controversées pour leur agressivité réaffirme l’importance de son combat : “Si l’océan meurt, nous mourrons avec.”

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