Réforme du permis de conduire : le fail du nouvel examen du code de la route

Publié le par Juliette Geenens,

A voir aussi sur Konbini

La mise en application, ce lundi 2 mai, de la réforme de l’examen du code de la route n’a pas été probante : plus de quatre candidats sur cinq ont échoué au nouveau test.  
“Bien sûr que nous allons revoir les questions.” Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, interrogé mardi 3 mai par Jean-Michel Aphatie sur Europe 1, est un peu gêné. Dans le cadre de la réforme du permis de conduire, l’épreuve pour obtenir le code a changé et ce n’est pas un succès. Les candidats français qui ont passé le nouvel examen, lundi 2 mai, ont été déboussolés : seulement 16,7 % d’entre eux ont décroché leur code, contre 70 % avant la réforme. Dans certaines villes de France, le taux de réussite est même tombé à 0 %. Aïe.
Un tel échec s’explique par plusieurs raisons selon Emmanuel Barbe. Avant de les exposer, petite piqûre de rappel sur cette réforme, présentée en 2014 et mise en application ce lundi 2 mai.

Publicité

Quels sont les changements pour le code de la route ?

Pourquoi cet échec massif ?

Lundi 2 mai, les candidats ont découvert l’examen du code de la route réformé, avec ses 1 000 nouvelles questions. Le lendemain, les résultats tombent : seuls 16,7 % des participants ont passé le test avec succès. S’il existe plusieurs raisons à cet échec, le manque de préparation des auto-écoles à la réforme est d’abord mis en cause. Certaines n’ont pas eu le temps de se munir des logiciels adaptés au nouvel examen, et des candidats se sont également plaints de ne pas avoir reçu les livres d’apprentissages mis à jour.
Sur Europe 1, Emmanuel Barbe évoque un autre souci de gestion : “Nous avons ouvert trop d’examens pour permettre à plus de gens de passer le code, ça a pu ralentir le volet de la préparation.” 

Publicité

Quelles sont les solutions ?

La suspension des examens ne sera pas de rigueur d’après Emmanuel Barbe. Il est simplement conseillé aux apprentis de patienter une ou deux semaines avant de retenter leur chance, afin de renforcer leur formation. Cela laissera aussi le temps aux écoles de conduite de se munir de tous les outils nécessaires à la réussite des candidats, en vue des nouveaux tests à venir.
Enfin, un comité est actuellement en train de revoir quelles questions pourront être retirées, en fonction de leur pertinence, et “les points sur lesquels il faut insister auprès des élèves,” explique le délégué interministériel, au micro d’Europe 1.

Publicité