Empoisonnement d’un ex-espion : Theresa May annonce le boycott de la Coupe du monde

Publié le par Astrid Van Laer,

(© Kremlin.ru/Wikicommons/CC)

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L’empoisonnement le 4 mars dernier de l’ex-espion Sergueï Skripal et de sa fille de 33 ans, Youlia, a mis le feu aux poudres aux relations diplomatiques entre la Russie et le Royaume-Uni. Retrouvés inconscients sur un banc de Salisbury, en Angleterre, après avoir été empoisonnés avec un agent neurotoxique, ils avaient été hospitalisés dans un “état grave”.

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La cheffe du gouvernement britannique, Theresa May, avait sommé la Russie de fournir des explications au plus vite, l’accusant d’être à l’origine de cette tentative d’assassinat :

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“Il n’y a pas d’autre conclusion que celle selon laquelle l’État russe est coupable de la tentative de meurtre. […] Cela constitue un usage illégal de la force par l’État russe contre le Royaume-Uni.”

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, nie les faits qui sont reprochés à son gouvernement : “Ce n’est pas sérieux. C’est de la pure propagande et cela vise à faire monter la tension.”

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Expulsion de diplomates et boycott du Mondial

En conséquence, Theresa May a ordonné l’expulsion de 33 diplomates russes qui se trouvent actuellement sur le sol britannique, qu’elle a qualifiés d’“agents de renseignement non déclarés”. Elle a en outre indiqué que le pays allait “suspendre tous les contacts bilatéraux de haut niveau prévus entre le Royaume-Uni et la Russie”, et révoquer “l’invitation faite au ministre des Affaires étrangères”.

La cheffe du gouvernement britannique a ensuite annoncé un acte très symbolique : “Il n’y aura pas de participation des ministres − ou des membres de la famille royale − à la Coupe du monde de football cet été en Russie.” L’ambassade russe à Londres n’a pas tardé à répondre :

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“Nous considérons cette action hostile inacceptable, injustifiée et de courte vue. Toute la responsabilité de la détérioration des relations entre la Russie et le Royaume-Uni est le fait des dirigeants britanniques actuels.”

Le président du comité d’organisation de la Coupe du monde, Alexeï Sorokine, a exprimé sa déception après avoir appris la décision de Theresa May : “Dommage que tout le monde n’adhère pas au principe de laisser le football en dehors de la politique.”