Vidéo : contre l’embrigadement djihadiste, la prévention choc du gouvernement

Publié le par Théo Chapuis,

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L’enfer sur Terre

“Ils te disent: sacrifie-toi à nos côtés, tu défendras une juste cause. En réalité, tu découvriras l’enfer sur terre et mourras seul loin de chez toi”, “Tu élèveras tes enfants dans la guerre et la terreur”, etc…. voilà, en substance, quelques-uns des messages musclés qu’on découvre dans la vidéo – sur fond d’extraits de vidéos tournées dans les zones sous contrôle de Daesh ou d’Al Qaida.
Ni hésitation, ni complaisance : la vidéo de prévention se veut directe et brute. Et elle n’hésite pas à passer par la case violence : devant les messages du gouvernement, on voit le corps d’un homme jeté dans le vide, d’autres exécutés, des enfants pleurer, etc.
Selon les dires de ce site placé sous l’égide du ministère de l’Intérieur, il y a urgence à enrayer les mécanismes de radicalisation sur Internet, cause de 80 à 90% des embrigadements de 1 300 Français impliqués dans des réseaux d’extradition en Syrie ou en Irak.
Selon lui :

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Pour recruter les adolescents et jeunes adultes, garçons comme filles, les groupes terroristes utilisent aussi de véritables techniques de manipulation mentale. C’est cette stratégie qui peut apparenter les recrutements à une forme d’embrigadement sectaire.

3 000 Français sous surveillance

Pour le ministère de l’Intérieur, il y aurait 1 300 citoyens français impliqués dans des filières vers la Syrie et l’Irak pour y conduire le djihad, une augmentation “de 130% en un an” selon le Premier ministre Manuel Valls. “À cela, s’ajoutent 400 à 500 personnes concernées par les filières plus anciennes ou concernant d’autres pays, ainsi que les principaux animateurs actifs dans la sphère cyberdjihadiste francophone. En tout, ce sont près de 3 000 personnes à surveiller”.
De quoi justifier les 425 millions d’euros sur trois ans et les 2 680 postes supplémentaires promis par le gouvernement et qualifiés d’effort “massif mais indispensable”. Aujourd’hui, plus 400 citoyens français, pour la plupart des jeunes, sont partis combattre en Syrie ou en Irak.

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