Vers des distributeurs de tampons et serviettes hygiéniques gratuits dans les lycées franciliens ?

Publié le par Mélissa Perraudeau,

© Lady Fresh

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Ce jeudi 6 juillet, lors de la réunion du conseil régional d’Ile-de-France, les élus RCDEC (groupe Radical, citoyen, démocrate, écologiste et centriste) ont proposé d’installer des distributeurs de protections hygiéniques gratuits dans les lycées franciliens. Selon le Huffington Post, la vice-présidente du groupe, Murielle Guenoux, a expliqué que “la question de l’accès aux protections hygiéniques de première nécessité n’est que trop rarement évoquée”. Selon le groupe, un distributeur permettrait un accès “à ces produits […], de banaliser leur utilisation et de décomplexer la parole des jeunes femmes”.

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Des produits de première nécessité

La proposition s’inspire de l’initiative d’une conseillère municipale new-yorkaise, qui a fait installer un distributeur dans un lycée du Queens, à New York, en septembre 2015 “afin de permettre à toutes d’accéder à ces produits de première nécessité, de banaliser leur utilisation et de décomplexer la parole des jeunes femmes”. Comme le rapporte le Parisien, la demande de distributeurs de protections hygiéniques dans les établissements scolaires n’est pas nouvelle : en avril dernier, la féministe Alee Shay a par exemple lancé une pétition demandant à la secrétaire d’État en charge de l’Égalité femmes-hommes, au ministre de l’Éducation nationale et au président de la République l’installation de distributeurs gratuits dans les collèges et les lycées.
Elle y explique que “les ados dépendent des adultes pour gérer leurs protections hygiéniques, alors que c’est personnel et bien souvent embarrassant à cause du tabou qui demeure important autour des règles et de ces protections”, et que les infirmeries scolaires ne sont que rarement ouvertes tous les jours. Sans compter que les protections ont un coût non négligeable, et que s’agissant de “produits de première nécessité”, on devrait les fournir aux élèves au même titre que le papier toilette. Un plaidoyer qui a récolté plus de 3 500 soutiens.

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Vers une vraie réflexion sur le sujet ?

La présidente du conseil régional d’Île-de-France, Valérie Pécresse, a reconnu l’importance du sujet :

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“C’est un problème qui n’avait jamais été remonté au sein du conseil régional, mais c’est un vrai sujet politique.”

Elle a également admis que “les produits hygiéniques sont des biens de premières nécessité” et s’est dite prête, “s’il apparaît que ce sujet est un vrai sujet” et “s’il y a une vraie demande” de la part des associations, à y réfléchir. Elle s’est ainsi déclarée “très ouverte sur tout ce que l’on pourra faire ensemble sur ce sujet”. Sa seule réserve concerne les éventuelles dégradations des distributeurs, et la concurrence qu’ils pourraient faire aux pharmacies et aux commerçants.