Le business morbide “Je suis Charlie” fleurit sur la Toile

Publié le par Anaïs Chatellier,

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En France, nous donnerons à Charlie Hebdo les éventuelles commissions perçues par eBay sur les ventes de magazines et produits de Charlie Hebdo liées à cette tragédie», en précisant que ses “équipes retireront les annonces publiées relatives à cette tragédie qui ne respectent pas nos conditions d’utilisation.

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Toutes sortes de goodies avec le slogan “Je suis Charlie”

Je n’avais aucune volonté de me faire de l’argent sur cette triste histoire, je me suis juste demandé comment on pouvait participer.

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Même s’il affirme, a posteriori, qu’il recherchait un moyen de reverser les profits au journal, difficile de penser qu’aucune arrière-pensée cupide ne se cachait derrière cette initiative très spontanée. Joachim Roncin, directeur artistique chez Stylist, qui est à l’origine du message “Je suis Charlie” a pourtant bien précisé qu’il le laissait libre d’utilisation mais qu’il ne tolérait pas son utilisation à des fins mercantiles.

 La récupération par les marques

Et ce n’est pas tout ! Quelques community manager glauquement inspirés n’ont pas hésité à partager des images sponsorisées. Histoire de soigner l’image de la marque en montrant son soutien et de se faire un peu d’argent en même temps ! C’est le cas notamment de la plateforme de crowdfunding Apoyogo qui s’est fendue hier d’un tweet sponsorisé et intéressé. Dans la même lignée, TéléStar n’a pas hésité à inciter au clique en postant sur Facebook : “Charlie Hebdo : rendez hommage aux victimes en cliquant sur la photo”.


Face à cette récupération des marques, les internautes n’ont pas tardé à s’indigner. Les 3 Suisses en ont d’ailleurs largement fait les frais après la publication d’un visuel mêlant leur nom de marque au slogan “Je suis Charlie”.

Depuis, la marque s’est excusée, invoquant également un hommage plutôt qu’un profit commercial. Alors pour ne pas participer à ce business honteux, on ne peut que vous conseiller de bien vérifier si la totalité des fonds seront reversés à Charlie Hebdo lorsque vous achetez des t-shirts “Je suis Charlie”, ou de vous les procurer par vos propres moyens si vous tenez vraiment à en porter un lors de la manifestation de soutien prévue ce dimanche 11 janvier.

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