Avec Big Bank Hank, c’est une partie de l’histoire du hip-hop qui s’éteint

Publié le par Tomas Statius,

A voir aussi sur Konbini

Le MC de Sugarhill Gang est mort dans la nuit de lundi à mardi. Atteint d’un cancer, il avait 57 ans. 
Depuis deux jours le hip-hop pleure la disparition de l’un de ses pères fondateurs. Atteint d’un cancer depuis plusieurs années, Big Bank Hank s’est éteint mardi dans le New Jersey. Le MC avait 57 ans. Et une longue carrière derrière lui.
Repéré par la productrice Sylvia Robinson alors qu’il était pizzaïolo le jour et videur la nuit, Henry Jackson, de son vrai nom, formera avec Wonder Mike et Master Gee le groupe Sugarhill Gang. Ensemble ils composeront le premier tube de l’histoire du hip-hop : “Rapper’s Delight” (sorti en 1979).
Ses deux acolytes ont exprimé leur tristesse sur la terrible nouvelle : “Si tristes d’apprendre que notre frère a disparu. Reste en paix Big Bank“. Et ils ne sont pas les seuls.

Publicité

“Rapper’s Delight” : monument du hip-hop

Publicité

Les germes du rap d’aujourd’hui

“Rapper’s Delight” c’est aussi un egotrip. Ce n’est pas le seul, ni le dernier d’ailleurs, mais c’est probablement le premier à rencontrer un tel succès. “J’ai davantage de vêtements que Mohamed Ali. Et je m’habille si sauvagement. J’ai des gardes du corps, j’ai deux grosses voitures. Ce n’est définitivement pas si nul” s’amuse ainsi Big Bank Hank avant que Master Gee n’ajoute :

Publicité

Mon nom est connu à travers le monde, par toutes les sexy ladies et les jolies filles. Je vais rentrer dans l’histoire, en tant que rappeur le plus méchant de l’histoire.

On n’oublie pas pour autant que les rimes de Big Bank Hank ont été écrites par Grandmaster Caz, membre d’un autre groupe de l’âge d’or : les Cold Crush Brothers. Une autre preuve qu’en plus d’être un titre historique, dans “Rapper’s Delight” on retrouve les germes du rap d’aujourd’hui : du ghostwriting au sampling.