Parce que je préfère être honnête, je vais le dire d’emblée : Naomi Clément et moi, on se connaît pour s’être côtoyées il y a quelques années à Konbini. Elle écrivait sur la musique et moi sur le sport et on allait alors souvent décompresser après le travail au Dynamo Cycling ou autour d’un verre. Depuis, Naomi a quitté Konbini et moi j’ai eu un enfant, et tout ça nous donne beaucoup moins d’occasions de nous retrouver pour pédaler et s’ambiancer mais je suis toujours de près les aventures de Naomi, désormais devenue donc auteure et DJ.
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Alors quand j’ai reçu son nouveau livre à la rédaction, Femmes de rap, j’étais vraiment contente car, et je ne dis pas ça car elle est une amie, j’adore la façon dont Naomi écrit, et surtout, le sujet me passionne. Elle-même explique dès les premières pages qu’elle a voulu écrire “une ode à toutes ces femmes qui ont fait en sorte de partager, de transmettre et, finalement, de participer à leur manière à l’élévation de la culture rap, contribuant ainsi à nourrir la vision de milliers de femmes passionnées de rap”.
Naomi Clément n’y raconte pas vraiment l’histoire des femmes dans le genre, elle a préféré raconter SON histoire avec le rap pour parler de la place des femmes dans cette industrie si particulière. Femmes de rap est donc en fait une sorte de balade introspective, où Naomi mêle ses tout premiers souvenirs avec le hip-hop et le R&B, rencontrés grâce à sa maman qui a eu un rôle primordial dans son amour pour la musique et son expérience professionnelle, 20 ans plus tard pour expliquer où en sont les femmes aujourd’hui dans le rap en France.
Pour ça, elle a aussi rencontré neuf femmes qu’elle a un jour croisées en tant que journaliste, pas seulement des rappeuses, comme Lala &ce, Vicky R et Davinhor, mais aussi une photographe, Sophie Bramly, ou encore la big boss du label légendaire Epic Records en France, Pauline Duarte.
À elles toutes, elles dressent un portrait actuel du rap en France, des difficultés rencontrées par chacune dans un milieu parfois carrément misogyne aux espoirs qui existent de voir des femmes s’y épanouir. Et en attendant que plus de femmes les rejoignent, toutes ont le même message à faire passer : Mesdames, osez.