Aux États-Unis, le basket universitaire féminin est plus hype que jamais

Aux États-Unis, le basket universitaire féminin est plus hype que jamais

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© Aaron J. Thornton/Getty Images

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Par Abdallah Soidri

Publié le

Le basket universitaire féminin est en pleine explosion aux États-Unis et voit émerger de véritables stars, à l’image de Caitlin Clark.

Tous les ans au mois de mars, les Américains n’ont d’yeux que pour le basket universitaire. C’est à cette période de l’année, aux premiers jours du printemps, que se déroule la traditionnelle March Madness, le tournoi final du championnat universitaire suivi par une grosse partie du pays. Habituellement, les rencontres masculines sont les plus attendues et les plus regardées, mais depuis deux ans, la tendance s’inverse, au point qu’aujourd’hui les affiches féminines génèrent plus d’engouement.

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La dernière finale du championnat universitaire de basket féminin entre Louisiana State University (LSU) et Iowa (102-85) a été un carton d’audience. Le nombre de téléspectateurs de cette affiche dépasse même celui de rencontres masculines comme les finales NBA 2021, des matchs de Stanley Cup, de NFL, de MLS ou, si on sort du sport, du dernier épisode de la série à succès The Last of Us.

Les joueuses plus connues que les joueurs

Cette année, la hype autour du tournoi féminin est toujours aussi forte, au point d’éclipser celui des hommes chez beaucoup de suiveurs de la balle orange outre-Atlantique. “C’est la première fois que je regarde du basket universitaire, et je connais plus de filles que de garçons”, clame l’ancienne légende des parquets Kevin Garnett, champion NBA 2008 avec les Boston Celtics, dans son émission KG Certified. Celui qu’on surnommait le “Big Ticket” se dit incapable de citer le meilleur joueur chez les hommes, tout comme son ancien coéquipier Paul Pierce, avec qui il coanime. Ce dernier clame même avoir regardé “plus de basket féminin que masculin” cette saison. “C’est électrique. Et ça explose le jeu des garçons”, renchérit Garnett.

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Dans leur bouche, les noms d’Angel Reese, championne en titre avec LSU, Juju Watkins (USC), Paige Bueckers (UConn), mais surtout celui de Caitlin Clark (Iowa) sortent facilement. De véritables têtes d’affiche dont les exploits sur le terrain sont de plus en plus relayés, aussi bien par les médias spécialisés que par la presse généraliste. Une exposition accrue qui va de pair avec un jeu de plus en plus spectaculaire et un storytelling bien ficelé.

L’effet Caitlin Clark

Comme dans tout mouvement, il existe un chef de file. Dans le cas du basketball universitaire féminin, c’est une cheffe, et elle s’appelle Caitlin Clark. Une superstar en devenir dont le statut ne souffre d’aucune contestation. La joueuse d’Iowa de 22 ans est une shooteuse longue distance remarquable, souvent comparée à Stephen Curry avec qui elle partage la même vitesse de tir (0,43 seconde), et une machine à scorer et à records. Début mars, elle est devenue la meilleure marqueuse de l’histoire de la NCAA, hommes et femmes confondus, en battant le record de Pete Maravich vieux de cinquante-quatre ans.

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Dans le sillage des performances de la meneuse d’Iowa, élue joueuse de l’année en 2023, c’est tout le basket féminin qui rayonne. Alors que débute ce samedi le premier tour de la March Madness, Caitlin Clark tentera une nouvelle fois de rallier le Final Four et la finale pour gagner. Un parcours, s’il se réalise, qui risque bien d’être fortement suivi aux États-Unis et de propulser le sport féminin plus haut qu’il ne l’est déjà.