Si l’Australie est une terre d’accueil pour de nombreux visiteurs, il faut encore en respecter les règles d’entrée. En effet, depuis de nombreuses années, le pays a mis en place une politique très stricte d’entrée sur le territoire au niveau sanitaire et biologique afin de protéger l’environnement exceptionnel que l’île-continent abrite.
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Ainsi, toute entrée d’organisme vivant sur le territoire australien est strictement réglementée, de peur que ce dernier puisse apporter des maladies et des bactéries néfastes pour la déjà fragile nature australienne. En cas de non-respect de ces règles sanitaires, la police des frontières australienne peut infliger des amendes parfois très salées.
C’est ainsi qu’une Néo-Zélandaise de 77 ans en a fait les frais, comme le rapporte le NZ Herald. June Armstrong témoigne s’être fait infliger une amende de 3 300 dollars australiens (environ 1 900 euros) à l’aéroport de Brisbane car elle avait oublié dans son sac un sandwich au poulet acheté à Christchurch, ville de son départ.
N’ayant pas déclaré ce sandwich au poulet, l’amende a donc été particulièrement élevée pour June Armstrong. Elle explique au NZ Herald que la sanction financière est disproportionnée par rapport à un simple “moment d’égarement”.
Un parcours administratif et légal du combattant
Au moment de l’amende, un agent frontalier aurait vivement conseillé à Armstrong de faire appel de l’amende. La sexagénaire aurait essayé mais n’aurait obtenu que des réponses générées automatiquement. Malgré un faible revenu, elle a dû se résoudre à payer l’amende très élevée.
L’affaire est finalement montée en haut lieu, puisqu’un porte-parole du ministère australien de l’Agriculture, de la Pêche et des Forêts a déclaré au NZ Herald qu’Armstrong aurait eu besoin d’un permis d’importation pour amener le sandwich au poulet dans le pays :
“Les viandes en conserve, y compris les produits emballés sous vide, ne sont pas autorisées à entrer en Australie à moins d’être accompagnées d’un permis d’importation. […] Lorsque les voyageurs ne déclarent pas les articles à risque, ils peuvent recevoir un avis d’infraction pouvant aller jusqu’à 6 260 dollars australiens [environ 4 000 euros, ndlr].”
Le porte-parole du ministère a souligné que toutes les annonces dites de “biosécurité” sont annoncées dans les vols en amont, informant les voyageurs de leurs obligations de déclaration pour de tels produits. June Armstrong avait ainsi bien déclaré ses médicaments mais avait oublié l’existence de ce sandwich, qui, s’il avait été mangé, ne lui aurait pas coûté grand-chose.