Voilà à quoi ressemble HomePod, la première enceinte connectée d’Apple

Voilà à quoi ressemble HomePod, la première enceinte connectée d’Apple

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Lenceinte connectée HomePod, dans son habitat naturel.
Crédit: Apple

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Par Thibault Prévost

Publié le

Siri, un “musicologue”… et un peu plus que ça

Côté connectivité, la HomePod est conçue pour se brancher à la plateforme Apple Music et ses 40 millions de chansons. Une fois connecté sans fil à la banque musicale d’Apple, vous pourrez aussi faire confiance à Siri, votre “musicologue” attitré, avec qui vous communiquerez grâce aux six micros embarqués dans l’appareil. En plus de connaître vos goûts musicaux et de vous proposer des playlists, Siri intègre désormais une série de nouvelles commandes vocales liées au monde de la musique : vous pourrez donc demander à voix haute à votre enceinte qui est le batteur de tel groupe ou quelle morceau était numéro 1 des charts en 1996 – le tout à l’autre bout de la pièce, précise Apple.
Si la perspective d’avoir six micros connectés à Internet en permanence dans son salon peut légitimement inquiéter en ces temps où la sécurité informatique est au cœur des débats, Apple s’est empressé d’expliquer que l’appareil ne capte aucun son tant que la commande d’activation “dis-moi Siri” n’est pas prononcée – lorsque c’est le cas, les oscillations multicolores de l’assistant apparaissent sur le dessus de l’enceinte –, et toute conversation est apparemment chiffrée de bout en bout et envoyée à Apple grâce à “un identifiant Siri anonyme”.
Si Apple préfère insister sur la fonction musicale de son HomePod, l’enceinte connectée est également prévue pour servir d’assistant domestique, en supportant non seulement l’AirPlay 2 pour connecter d’autres enceintes dans différentes pièces mais également Home Kit, la solution domotique d’Apple qui permet de contrôler des objets connectés. Sur HomePod, Siri est peut-être “musicologue”, mais il peut également lire les nouvelles, envoyer et recevoir des iMessages, vous donner l’état de la circulation, la météo ou les résultats sportifs, répondre à des questions aussi triviales qu’existentielles, vous rappeler vos tâches à venir, faire office de traducteur et contrôler à distance vos objets connectés, de l’air conditionné à la lumière en passant par le chauffage, l’alimentation ou le four (à condition qu’ils soient compatibles avec HomeKit).

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Enceinte, contrôleur, assistant

Même si le constructeur avance à demi caché en mettant l’accent sur la fonction d’enceinte connectée, la HomePod a pour ambition de détrôner à la fois la Sonos, qui règne sans partage sur le royaume de la musique, et les assistants vocaux Echo et Home, qui se bastonnent sans pitié pour le futur de la domotique. Cela explique en partie son prix, (bien) supérieur aux produits précédemment cités – la Sonos chiffre à 149 euros, la Google Home à 130 euros et l’Amazon Echo Dot à 50 euros – car la HomePod veut être tout à la fois : une enceinte de qualité et une véritable IA domestique. Livrée à partir de décembre aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie au prix de 349 dollars et à partir de 2018 dans le reste du monde, la HomePod s’annonce donc comme la véritable entrée d’Apple dans le matériel domotique, alors que la bataille fait déjà rage.
Reste maintenant à savoir si Siri pourra rattraper le retard accumulé sur la concurrence (même si Google Home vient justement de prendre quelques vacances inattendues), comment la HomePod intégrera les applications tierces – à commencer par Spotify – et quel sera catalogue de produits connectés que l’appareil proposera, avant de délivrer un verdict. En prenant en compte la fanbase d’Apple, dont la dévotion n’a d’égal que le gigantisme, la HomePod pourrait bien réussir son pari et faire asseoir Apple à la table de la maison connectée.