Perché en haut d’une tour de 170 mètres, un Anglais a réussi à filmer un arc-en-ciel circulaire. Un phénomène rare, et une question de perspective.
Vous croyez peser dans le game de la diffraction avec votre vidéo de double arc-en-ciel automnal ? Bonne nouvelle pour votre ego : il existe un niveau supérieur, et ça s’appelle l’arc-en-ciel circulaire. Le britannique Bernie Welch, venu de Portsmouth, en a apporté la preuve éclatante sur les réseaux sociaux le 22 novembre en filmant une vidéo dudit phénomène optique, parfaitement visible, au-dessus du port de sa ville. Ce qui n’excuse en rien sa décision de le filmer à la verticale, et tendrait même à aggraver son délit.
Si Bernie Welch peut s’estimer chanceux, ce n’est pas uniquement parce que le phénomène est rare que parce qu’il nécessite des conditions d’observation particulières. Lorsqu’il a filmé son affreuse séquence verticale, Bernie Welch se rendait à son bureau, perché à 170 mètres de hauteur dans la Spinnaker Tower de la ville, via un ascenseur de verre. Tout le truc est là, car à moins d’être à bonne altitude, vous ne pourrez jamais vivre ce qu’a vécu le directeur technique.
Reprenons : un arc-en-ciel n’existe pas physiquement – donc arrête de chercher l’entrée, veux-tu ? –mais résulte de la diffraction de la lumière blanche, qui se “tord” au contact des bulles de l’atmosphère lorsque celle-ci est humide. Pour l’observer, il faut se placer dans des conditions spécifiques, en tournant le dos au soleil puis en inclinant la tête de 42 degrés vers le ciel. À cet angle, les différentes longueurs d’onde de la lumière se reflètent dans les gouttes d’eau à différents angles, ce qui créent le spectre de couleurs que nous observons. Si nous ne voyons qu’un demi-cercle, c’est parce que l’horizon nous bouche la vue. Heureusement, l’humanité a depuis inventé la GoPro, le saut en parachute et le drone pour nous faire découvrir en ultra HD toute la majesté d’un combo double arc-en-ciel circulaire. Sur de la musique classique. Et filmé correctement. Cadeau.
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