Vidéo : la mannequin et activiste Charli Howard dénonce des standards irréalistes

Vidéo : la mannequin et activiste Charli Howard dénonce des standards irréalistes

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Par Olivia Cassano

Publié le

En octobre 2015, Charli Howard a poussé un coup de gueule contre les standards irréalistes des agences de mannequins. Aujourd’hui, elle revient sur la pression et la solitude dans l’industrie de la mode.
Les mannequins subissent une pression terrible. Non seulement, elles sont tout le temps jugées sur leur physique, mais en plus elles doivent constamment faire des efforts pour se conformer aux standards des agences qui sont, pour la plupart, irréalistes.
L’activiste et féministe Charli Howard s’est fait connaître dans le monde entier en octobre dernier quand elle a poussé un coup de gueule contre son agence. Son employeur l’avait en effet remerciée parce qu’elle était “trop grosse” alors qu’elle ne faisait que du 36. Elle a décidé de ne pas la mettre en veilleuse et a rédigé une lettre ouverte sur Facebook qui a fait du bruit et donné une nouvelle direction à sa carrière.
“Voici un gros JE VOUS EMMERDE à ma (désormais ancienne) agence de mannequinat, qui considère qu’avec mon mètre soixante-seize et ma taille 34-36, je suis ‘trop grosse’, et que je n’ai ‘pas la silhouette’ pour travailler dans l’industrie de la mode, a-t-elle écrit sur le réseau social. Je refuse d’avoir honte et d’être insatisfaite tous les jours parce que je ne corresponds à vos standards de beauté ridicules et inatteignables, a-t-elle continué. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je suis une femme. Je suis humaine.”

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“La beauté ne se mesure pas avec un chiffre”

Dans cette interview vidéo pour StyleLikeU, réalisée dans le cadre d’un projet sur le body shaming et l’acceptation de soi, Charli Howard révèle comment, pour une mannequin, gagner quelques millimètres d’épaisseur signifie perdre son travail et dire adieu à toute sa carrière. C’est la cruelle vérité, et cela en dit long sur les critères draconiens imposés aux mannequins et la manière dont l’industrie les objectifie.

Dans cette interview, elle commence par expliquer qu’elle ne se met jamais en bikini parce qu’elle n’a pas confiance en elle. Sa confession surprend, étant donné qu’elle est mannequin. La société nous apprend que la minceur est synonyme de confiance en soi et de bonheur. Le complexe de Charli Howard prouve qu’un débat sur la pression dans l’industrie de la mode est nécessaire et que la minceur n’est pas une condition sine qua non du bonheur.

“Il y a plein de filles qui ont des troubles alimentaires et qui n’acceptent pas leur corps, et on ne remet pas tout cela en question.”

“Pourquoi 86 centimètres de tour de hanche ferait de toi une mannequin, une meilleure personne ? Non, ce n’est pas le cas, bordel.”

Charli Howard a désormais signé avec l’agence Muse Models à New York et continue de sensibiliser les gens aux dangers du body shaming. “Pour la première fois de ma vie d’adulte, j’ai l’impression d’être moi-même, confie-t-elle. Je rattrape le temps que j’ai perdu à m’inquiéter de mon apparence.”
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois