Ces nouveaux prototypes représentent l’avenir de la batterie

Ces nouveaux prototypes représentent l’avenir de la batterie

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Par Thibault Prévost

Publié le

De nouveaux prototypes présentés

Du 4 au 6 mai au Manhattan Center de New York s’est déroulé le TechCrunch Disrupt, sorte de concours Lépine annuel pour start-ups technologiques préfigurant (parfois) les grandes innovations à venir et (souvent) les gadgets qui ne verront jamais le jour. Parmi la foule de prétendants au titre, deux projets auront marqué les esprits. Leur point commun : proposer des solutions, à différentes échelles, pour améliorer l’autonomie des  appareils électriques.
Dans le premier cas, Nikola Labs, jeune entreprise ayant bénéficié d’une wild card pour participer au concours, vient de mettre au point une coque pour smartphone qui “récolte” les ondes radio émises par l’appareil (Wi-Fi en tête) pour ensuite les convertir en courant, étendant la durée de vie de la batterie de 30%. Une technologie qui, avec son rendement actuel, pourrait être étendue aux objets et vêtements connectés nécessitant relativement peu d’énergie.
Pour les gros consommateurs d’électricité, tels que les scooters ou voitures électriques, dont le temps de chargement empêche encore le marché de décoller, la firme Nucleus, parvenue jusqu’en finale du concours, a quant à elle présenté un modèle de chargeur aux performances exceptionnelles. Le prototype est en effet capable, en contrôlant le voltage du courant envoyé dans la batterie (à l’inverse du procédé classique, qui envoie le même courant en continu), de recharger un scooter électrique en 10 minutes, au lieu de plusieurs heures avec la technologie actuelle.
À ce rythme, un smartphone serait totalement chargé en… trois minutes. Enfin, la firme assure que son prototype permet de recharger une voiture électrique aussi rapidement qu’en remplissant un réservoir d’essence.

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Google, Apple et (surtout) Tesla

Pour le moment, ces deux prototypes viennent donc s’ajouter à la longue liste d’expérimentations en cours. Mais, une fois encore, l‘autonomie énergétique a cristallisé toutes les attentes des grands acteurs de technologies numériques. Le 13 avril dernier, le Wall Street Journal annonçait que Google X Labs, le laboratoire de Google, planchait sur de nouveaux modèles de batteries pour ses futures voitures sans chauffeur. Deux mois avant, Reuters annonçait la création, chez Apple, d’un pôle de recherche sur les batteries auto. Avant une hypothétique voiture Apple ?
Mais depuis quelques années déjà, le pape de l’énergie électrique s’appelle Elon Musk, fondateur de Tesla. Spécialisé dans la construction de voitures électriques, Tesla a révélé la semaine dernière son dernier produit, une batterie connectée, utilisable en réseau, permettant de stocker et restituer l’énergie électrique, peu importe sa provenance, pour subvenir aux besoins d’une maison individuelle, d’un quartier ou d’une ville.
Avec la constante augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, celles-ci deviendront moins cher que le gaz naturel d’ici 2018, selon l’Agence internationale de l’énergie. Dans un tel scénario, la question du stockage devient essentielle. Du smartphone à la ville de demain, la question reste la même : comment éviter de tomber en rade de batterie.