Sur Google Maps, l’Élysée mexicain renommé “résidence officielle de la corruption”

Sur Google Maps, l’Élysée mexicain renommé “résidence officielle de la corruption”

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Par Théo Mercadier

Publié le

Alors que le pays traverse une crise économique et sociale de grande ampleur, des petits génies de l’informatique ont eu le bon goût de renommer leurs institutions sur le site de cartes.

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“Rigole Maps”. Pour protester contre les politiques désastreuses menée par leur gouvernement, des hackers mexicains ont décidé d’employer les grands moyens : pirater Google Maps pour modifier le nom des bâtiments emblématiques de la vie publique de leur pays. Et le résultat est l’un de ces petits bijoux d’humour qui font qu’on ne peut plus se passer d’Internet.

La résidence présidentielle, où vit Enrique Peña Nieto avec sa famille, a ainsi été renomméeResidencia Oficial de la corrupción” : “résidence officielle de la corruption”. Ça picote. Un fait d’arme remarqué par le compte Twitter @VistoEnMaps, qui recense les meilleures curiosités croisées sur le site :

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Et ce n’est pas tout ! Car si le président a pris son tarif, c’est aussi la plupart des grandes institutions qui ont été mises à l’amende. Ainsi le Sénat a habilement été renommé “El deplorable Congreso de la unión” (le Déplorable Congrès de l’Union) et, cerise sur le gâteau, la Chambre des députés s’est un moment appelée Camera de Ratas”, pour “Chambre des voleurs”. Joli !

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Ce trolling de l’extrême a bien sûr été rapidement étouffé par les services de Google, qui refusent de parler de piratage, comme le rapporte Le Monde. En attendant, les hackers ont offert une bonne tranche de rire aux Mexicains, qui en ont bien besoin en ces temps difficiles.

Car les raisons qui ont poussé les petits malins à commettre ce méfait sont nettement moins fun. Le Mexique est agité par une grave crise sociale depuis que le prix de l’essence a augmenté de 20 % début janvier, un effet de la politique libérale menée par le gouvernement. Une réforme très mal reçue qui lui vaut aujourd’hui les foudres de l’opinion. Après Facebook et Twitter, Google Maps, nouvel espace d’expression de la vindicte populaire ?