Quatre Français sur dix n’arrivent pas à décrocher de leurs écrans avant de dormir

Quatre Français sur dix n’arrivent pas à décrocher de leurs écrans avant de dormir

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Par Thibault Prévost

Publié le

Selon un sondage de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, 40 % des Français consultent leur téléphone, tablette ou ordinateur dans leur lit.

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Vendredi 18 mars, c’est la 16e édition de la Journée du sommeil. Mais si, vous savez, ce truc dont tout le monde autour de vous se plaint de tout le temps manquer… Pour marquer le coup, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) a publié une infographie qui détaille les habitudes des Français au coucher.

Et si le sommeil continue de charrier son lot de légendes urbaines sur le nombre de temps minimum à passer au lit ou l’heure de coucher à ne pas dépasser – non, maman, les “heures avant minuit” ne sont pas “plus réparatrices”–, on sait au moins quelque chose avec certitude : s’endormir devant Facebook, Tinder ou Konbini France, les yeux plissés sur un écran de 5 pouces qui vous balance une lumière bleuâtre en plein dans la rétine, n’aide pas à roupiller comme un bébé.

Pourtant, selon les chiffres du dernier sondage de l’INSV, 40 % des Français n’arrivent pas à décrocher avant de dormir et emportent leur écran (tablette, téléphone ou ordinateur) avec eux sous les draps. Une dernière visite de boîte mail, sait-on jamais, après tout le dossier était urgent. Un coup d’œil rapide à Instagram (déception totale, cette photo de quiche lorraine méritait selon vous plus de succès). Quelques messages Facebook, deux-trois vannes en GIF, un emoji , un tweet de #bonnenuit et puis allez, on se détend, un p’tit tour sur Tinder ne fait pas de mal. Vous aviez juré de vous endormir avant minuit ? Bien joué, il est deux heures du mat’.

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La lumière bleue bloque la sécrétion d’un somnifère naturel

Selon les résultats du sondage, réalisé par Opinion Way sur un bon millier de Français, 52 % des personnes interrogées laissent leur téléphone allumé alors qu’elles dorment, et une sur dix est réveillée par des messages nocturnes. Plus intéressant, l’infographie révèle une corrélation entre la présence d’appareils électroniques et des troubles du sommeil : 49 % de ceux dormant à côté d’un ordinateur allumé disent avoir le sommeil perturbé, contre 36 % pour la moyenne nationale, tandis qu’un quart des 18-24 ans qui utilisent leur smartphone le soir somnolent dans la journée… soit quatre fois plus que la moyenne.

Les effets néfastes de la lumière bleue émise par les LED des écrans sont de plus en plus confirmés par le monde scientifique ces dernières années, alors que les téléphones portables prolifèrent inexorablement chez les plus jeunes. On sait maintenant que la lumière bleue des écrans empêche la glande pinéale de sécréter de la mélatonine, une hormone “relaxante” qui commence à être produite quelques heures avant notre horaire de sommeil habituel, et ce même lorsque l’on ne regarde pas directement l’écran.

Résultat : l’endormissement est retardé, et les effets sont encore pire pour les adolescents, dont le rythme naturel ne correspond pas à celui imposé par les journées d’école (et qui peut même, selon une étude, être comparé à de la “torture”). L’idéal serait donc d’éteindre tout écran au moins une heure avant de dormir et, pour les heures précédant l’arrêt, d’utiliser un logiciel d’ajustement colorimétrique – ça tombe bien, f.lux vient d’arriver sur Android.