Pourquoi Snapchat nous rend plus heureux que Facebook

Pourquoi Snapchat nous rend plus heureux que Facebook

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Par Ariane Nicolas

Publié le

On peut faire n’importe quoi

Sur Facebook, les photos de mariage côtoient les articles payants du New York Times, les status indignés sur la météo pourrie et les vidéos de pandas. Tout n’est pas à jeter, loin de là, mais la créativité a toujours quelque chose de décevant. Sur Snapchat, on peut vomir un arc-en-ciel et dessiner avec son doigt. Ha ! Retour à la case maternelle assumé.

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On choisit à qui on parle

La Timeline publique de FB a un côté inhibant. Combien de fois relisons-nous nos statuts avant de les poster, par peur d’une blague un peu molle ou d’un E accent aigu oublié ? L’intimité est reléguée au chat et à Messenger. Snapchat, à l’inverse, est synonyme d’intimité. On choisit à qui l’on s’adresse, sans se dire que potentiellement 95% de notre audience ne pigera rien.

On a le droit aux selfies moches

De la même manière, les selfies sont plus simples à poster sur Snapchat. Pas seulement parce qu’on peut recouvrir notre visage de texte ou de peinture fluo, mais aussi car c’est l’essence même de la photo instantanée qui vit à travers cette appli. A contrario, les photos FB sont de plus en plus léchées, notamment depuis le rachat d’Instagram, qui facilite le partage de photos filtrées.

Snapchat a la mémoire d’un poisson rouge

Tout ça serait faux si Snapchat était un grand entrepôt de nos vies, comme Facebook. Les vétérans peuvent retrouver sur FB des photos d’eux vieilles de dix ans, MERCI pour le coup de vieux… Si quelqu’un archive une photo Snapchat de vous, en faisant une capture écran, vous êtes prévenu. Et vous êtes assuré de ne pas retomber sur un selfie avec votre ex un soir de déprime.

 

Mon père n’a pas Snapchat

Du moins, pas encore. Hein papa ?

On stalke trop sur FB

Même si les usages évoluent, FB reste le temple du stalking en ligne. On passe son temps à comparer nos vies, han dégoûtée il faisait trop beau en Corse, putain mais elles sont allées au ciné sans me prévenir WTF ? L’angoisse est d’une autre nature sur Snapchat. On se doute que les messages ne sont pas adressés qu’à nous, mais on ne connait jamais tous les destinataires. Forever alone ? Bah non.

La course aux likes, on n’en peut plus

Ça fait 4 minutes que vous avez posté le dernier clip d’Adele et personne n’a encore pris le temps de liker, putain mais c’est quoi ce bordel ??? Alors que ça fait 4 minutes que vous avez envoyé une photo de vos seins. On vous renvoie “Capture d’écran”. YES.

On ne meurt pas pareil sur Snapchat

Les temps forts de la vie rythment nos scrolls FB. Des bébés naissent sur nos timelines, des gens meurent aussi. Nous sommes confrontés à la mort en permanence : posts envoyés depuis le profil du défunt, messages d’amour, photos qui serrent le cœur… Quand la mort s’invite sur Snapchat, c’est par accident, comme lors de la Techno Parade. Cruel, mais lointain.

Les inconnu(e)s sont moins relou(e)s

Quand vous recevez des friend requests d’inconnus, c’est soit votre cousin catho intégriste, soit un pervers qui habite l’hémisphère Sud, soit un boloss qui vous avait offert une fois un verre d’eau en vous marchant sur les pieds. Sur Snapchat, on reçoit des photos d’inconnus, potentiellement de gros boloss aussi, mais ils sont généralement ridicules, donc on se marre 5 secondes et on les oublie.

Les news sont plus cools

L’outil n’est pas encore plébiscité, mais l’onglet Discover permet de recevoir des infos de médias (dont Konbini) assez cools. On peut trouver du texte, mais les stories sont généralement imagées, drôles, légères et/ou divertissantes. Ça ne suffit pas pour s’informer la journée, évidemment, mais les contenus sont moins anxiogènes que la plupart des infos partagées sur FB. Comme pour le reste, l’appli ne s’encombre pas de toutes les fonctionnalités de FB, mais entend garder la face émergée et souriante de l’iceberg de nos vies.