Le sida et les jeunes : un état des lieux alarmant

Le sida et les jeunes : un état des lieux alarmant

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Par Juliette Geenens

Publié le

Une enquête, menée par l’Ifop et publiée le 31 mars dernier, montre que les 15-24 ans sont loin d’être bien informés sur le sida et le VIH. 

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À l’occasion du Sidaction, qui commence aujourd’hui et dure jusqu’au 3 avril, l’Ifop dévoile les résultats d’une enquête sur les jeunes et leurs connaissances du sida et du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Par rapport à l’année dernière, les résultats sont particulièrement inquiétants : les idées reçues persistent et les 15-24 ans semblent de moins en moins bien informés.

Effectuée auprès de 1 001 personnes âgées entre 15 et 24 ans, l’étude montre un recul de la peur du VIH en comparaison à 2015 : 76 % des interrogés disent aujourd’hui craindre le VIH alors qu’ils étaient 83 %, il y a un an.

Pire, en plus d’être moins nombreux à redouter la maladie du sida, les jeunes ont des convictions totalement erronées sur la façon dont se transmet le virus. Ils sont 30 % à avoir des croyances fausses (et aberrantes) sur la maladie. Par exemple, l’étude montre qu’ils sont 20 % à penser que l’on peut attraper le virus en embrassant quelqu’un, contre 15 % l’an dernier. En 2016, 15 % des jeunes sont certains que s’asseoir sur la cuvette des toilettes publiques comportent des risques de contamination. Bien évidemment, ces affirmations sont absolument incorrectes, comme le confirme l’OMS :

“Le VIH peut se transmettre par le contact étroit et non protégé avec les liquides organiques d’un sujet infecté : sang, lait maternel, sperme et sécrétions vaginales. Le sida se transmet par le sang ou par des rapports sexuels non protégés.”

Rapport sexuel signifie aussi préliminaires : une fellation sans capote peut également transmettre le virus. Pour se protéger, le préservatif est l’unique moyen d’éviter la contamination, bien que selon l’enquête de l’Ifop, 17 % des jeunes croient que la pilule du lendemain est un médicament qui empêche la transmission.

Pas assez informés, et pas assez prévenus

Rappelons qu’aucun médicament n’est capable actuellement de soigner les personnes séropositives ou atteintes du sida, et s’il existe un traitement qui permet de mieux vivre avec la maladie, les conditions de vie d’un malade sont toujours extrêmement compliquées.

Le problème que révèle cette étude est le manque d’information et d’éducation des jeunes dans les collèges et lycées. Les 15-17 ans sont les plus touchés par l’ignorance autour du virus et 24 % d’entre eux estiment être mal informés, cette année. Quarante pour cent des sondés, âgés de 15 à 24 ans, utilisent Internet pour s’informer sur le sida. Il faut faire attention aux sites fréquentés pour se renseigner : évitez Doctissimo et préférez les sites de l’OMS, Sida Info Service ou encore Aides.org.