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Les smartphones holographiques, en France, c’est pour bientôt

Les smartphones holographiques, en France, c’est pour bientôt

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Ils en avaient déjà en 1977, des hologrammes.

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Par Thibault Prévost

Publié le

La maison mère de SFR, Altice, s’associe avec la start-up Leia pour lancer un smartphone holographique d’ici deux ans en France. Un hologramme, vraiment ?

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C’est donc acté : d’ici deux ans, avec le coup de main d’une start-up franco-américaine (cocorico !), SFR devrait donc proposer à la vente le premier smartphone “holographique”, qui projetterait donc une image 3D – un hologramme – au-dessus de son écran, sans que l’utilisateur n’ait besoin de chausser une paire de lunettes ou un casque de réalité virtuelle pour le voir et, mieux encore, interagir avec. Nous avions déjà les réalités virtuelle, augmentée et mixée, voici donc l’avènement de la réalité enrichie. Mais au fait, ça marche comment, un smartphone holographique ?

Pour obtenir le même résultat que la communication holographique de Star Wars – la start-up ne s’appelle pas Leia pour rien –, l’idée n’est pas de parvenir à générer une authentique image tridimensionnelle à partir d’un vulgaire et unique écran de smartphone et sans support pour projeter le flux de lumière, ce qui paraît difficilement réalisable, mais de faire croire à notre cerveau que l’image que l’on voit est en trois dimensions. Contrairement à ce que Microsoft proposait ces derniers mois avec l’autrement plus complexe HoloLens, il n’y aura jamais réellement d’hologramme interactif en 3D dans votre salon.

Une illusion d’optique

À l’inverse, le dispositif de Leia, basé sur “une nanotechnologie” intégrée à des panneaux LCD est un leurre. Difficile, pour le moment, de vraiment comprendre comment ça marche. Au vu du kit de développement, disponible depuis novembre 2015, et des brevets déposés en 2013, l’idée de Leia est, en gros, de remplacer un composant derrière l’écran classique du smartphone, qui permet de “tordre” la lumière (par “diffraction multifaisceau”) d’une façon particulière. La profondeur manquante est ensuite générée par notre cerveau, qui ne parvient pas à appréhender l’image correctement. Une hypothèse confirmée par le fondateur de Leia, David Fattal, qui explique qu’avec le système, “votre œil gauche et votre œil droit verront une image différente” grâce à 64 faisceaux de lumière répartis dans différentes directions.

Sur les deux vidéos de démonstration de la technologie, notamment un “holoselfie”, les résultats ne sont pas spécialement probants : les images en 3D donnent plus l’impression d’être placées dans une boîte transparente que de “sortir” de l’écran. Malgré tout, il ne s’agit que de prototypes, et l’on verra certainement d’autres versions du dispositif, plus avancées, sortir dans les deux ans qui nous séparent encore de sa commercialisation annoncée.