AccueilArchive

Selon le Global Drug Survey, les champis sont la drogue la moins nocive

Selon le Global Drug Survey, les champis sont la drogue la moins nocive

avatar

Par Thibault Prévost

Publié le

Une substance pour autant pas complètement inoffensive

Selon les résultats de l’enquête, rapportés par le Guardian, seul 0,2 % des 12 000 consommateurs de champignons hallucinogènes à psilocybine ont eu besoin de traitements médicaux d’urgence dans la foulée. Un ratio cinq fois inférieur à celui du LSD et de la cocaïne, trois fois à celui du cannabis et six fois à celui de l’ecstasy. Selon le docteur Adam Winstock, fondateur du GDS, “les magic mushrooms sont l’une des drogues les plus sûres du monde”, le seul risque étant de s’intoxiquer en choisissant mal son champignon.
Bien entendu, cela ne signifie pas que la substance est complètement inoffensive, loin de là. Adam Winstock précise que “la combinaison avec l’alcool et l’usage dans des cadres risqués ou peu familiers augmente le risque de dommages, généralement des blessures accidentelles, de la panique et de courtes périodes de confusion, de la désorientation et une sensation de perdre la tête”. Pas question, donc, de prendre ça pour des bonbons Haribo non plus. D’autant que la méthodologie du GDS n’est pas non plus la plus rigoureuse, l’enquête ne se basant que sur l’expérience personnelle des gens (qui peuvent prendre plusieurs substances à la fois).

À voir aussi sur Konbini

Le cannabis synthétique, l’une des substances les plus dangereuses

À l’autre extrémité du spectre des substances, personne ne s’étonnera de retrouver cette bonne vieille crystal meth en tête des drogues les plus dangereuses pour l’organisme, avec près de 5 % des usagers ayant nécessité un traitement médical d’urgence immédiatement après absorption. Le mieux est donc de s’en tenir éloigné autant que possible. La deuxième substance la plus dangereuse pourra en revanche en surprendre plus d’un puisqu’il s’agit du cannabis synthétique, également connu sous les noms de code “spice”, “black mamba” ou encore “K2”. Derrière, tout un éventail de substances produites en laboratoire, qui imitent les effets du THC, mais plus puissantes (la concentration est jusqu’à 200 fois plus élevée), moins onéreuses, sans odeur et parfois disponibles légalement à la vente en ligne, qui se sont installées dans le paysage des stupéfiants depuis 2008.
Fabriqués en Chine, ces “legal highs” (ou NPS, “nouveaux produits de synthèse”) connaissent un succès foudroyant en Europe et aux États-Unis : entre 2008 et 2015, 400 nouvelles molécules ont fait leur apparition en Europe (dont 176 en France). Un rythme infernal qui dépasse la capacité d’action des gouvernements, puisqu’à peine une substance est rendue illégale qu’une autre la remplace sur le marché en ligne, à quelques URL du client. Problème : le cannabis synthétique tue. Entre 2004 et 2013, selon le gouvernement britannique, les legal highs ont fait 73 victimes, et ont la fâcheuse tendance à transformer ceux qui en consomment en authentiques zombies.