San Francisco interdit la vente d’animaux de compagnie qui ne viennent pas de refuges

San Francisco interdit la vente d’animaux de compagnie qui ne viennent pas de refuges

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(©T. Rob Brown/Flickr)

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Pour mettre un terme à l’élevage industriel, les élus de la ville de San Francisco ont voté l’interdiction de la vente d’animaux non issus de refuges. 

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Les associations de protection des animaux dénoncent depuis longtemps le business lucratif et souvent cruel des animaleries. Les bêtes qui y sont vendues sont souvent issues d’élevages industriels et sont destinées à devenir des animaux de compagnie pour les particuliers. Trafics, absence de contrôles, conditions de détention souvent scandaleuses… Caroline Lanty, avocate au barreau de Paris et ex-présidente de la SPA (la Société protectrice des animaux) publiait déjà en 2009  un ouvrage intitulé “Le Scandale de l’animal business”, dans lequel elle dénonçait l’envers du décor sordide des animaleries, où des animaux souvent issus de filières mafieuses sont traités comme des marchandises.

Une réalité que nous ignorons, attendris que nous sommes par les boules de poils “trop mignonnes” dans les vitrines des animaleries. C’est pourquoi les élus de la ville de San Francisco ont décidé de passer à l’action en interdisant purement et simplement la vente d’animaux, à l’exception de ceux issus de refuges ou d’organismes de protection spécialisés. Une mesure drastique pour mettre enfin un terme aux trafics et au business des animaux de compagnie.

Les animaux ne sont pas des marchandises

Cette nouvelle loi devrait ainsi permettre d’offrir des jours meilleurs à des milliers de chiens et de chats, et garantir que les animaux que nous adoptons sont issus de circuits éthiques et n’engraissent pas des magasins véreux ou des mafias quelconques. “La plupart des gens qui aiment les animaux sont horrifiés à l’idée de voir leur animal de compagnie enfermé dans une cage grillagée et sale pendant une seconde – et encore plus si c’était pour une semaine, un mois, voire des années. Pourtant, c’est la réalité de plein d’animaux à grande échelle”, déplore le conseil de surveillance chargé de la protection animale de la ville de San Francisco dans une déclaration.

Aussi, Mimi Bekhechi, la directrice des programmes internationaux de l’association Peta s’est félicitée de cette décision dans le journal The Independent :

“Grâce à ce vote, San Francisco a prouvé qu’elle était une ville qui aimait les animaux […] Elle reconnaît que les animaux ne sont pas des marchandises […] La cupidité des magasins d’animaux alimente l’industrie cruelle de l’élevage commercial qui maintient des chiennes et des chattes prisonnières à l’intérieur de cages sales et dont la seule vocation est d’avoir des portées à la chaîne de chiots et de chatons qui leur sont retirés et pour être transportés et vendus à des centaines de kilomètres.”

San Francisco n’est pas la seule ville américaine à légiférer dans ce sens : Los Angeles, San Diego, Chicago, Philadelphie, Boston ou encore Austin s’apprêtent à lui emboîter le pas.

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