Au Royaume-Uni, il pourrait être illégal pour les employeurs d’exiger des femmes qu’elles portent des talons

Au Royaume-Uni, il pourrait être illégal pour les employeurs d’exiger des femmes qu’elles portent des talons

photo de profil

Par Matthew Kirby

Publié le

Il faut en finir avec les codes vestimentaires d’une autre époque.

À voir aussi sur Konbini

Cette semaine, les députés britanniques devraient annoncer un projet de loi afin d’interdire aux employeurs d’exiger que les employées portent des talons hauts, afin de “faire sauter les barrières qui empêchent l’égalité pour les femmes au travail”.

Ce projet de loi fait suite à une pétition, signée par plus de 150 000 citoyens demandant au gouvernement de rendre illégal l’obligation de codes vestimentaires “désuets et sexistes” dans l’environnement du travail, afin que les femmes puissent porter des chaussures plates.

Cette pétition a été lancée par Nicola Thorp, dont le cas avait beaucoup fait parler l’année dernière. Réceptionniste à Londres, elle avait été renvoyée de son travail pour avoir refusé de porter des talons hauts. Sa campagne, soutenue par 152 420 personnes a poussé le comité chargé des pétitions ainsi que la commission chargée de l’égalité de passer en revue l’ensemble les codes vestimentaires s’appliquant sur les lieux de travail.

Le rapport cite des exemples d’employées dont on a exigé qu’elles se teignent les cheveux en blond, qu’elles portent des vêtements courts ou décolletés (avec y compris, une spécification sur l’épaisseur des collants) et qu’elles se remaquillent en permanence. En réponse, une des deux commissions parlementaires en charge de la question a énoncé le fait que “les codes vestimentaires des entreprises doivent être raisonnables. Les exigences doivent être équivalentes pour les hommes et les femmes”. “C’est la loi, et les employeurs doivent s’y soumettre.”

Les députés débattront de cette question au Parlement le lundi 6 mars, mais on s’attend à ce qu’ils suivent les recommandations de la commission qui insiste sur le fait “de s’assurer que les femmes ne soient pas discriminées sur leur lieu de travail par des attitudes et des pratiques d’un autre temps”.

À lire -> L’inégalité salariale commence dès l’âge de l’argent de poche