AccueilArchive

Rencontre : Regina Aso Oke, la marque qui réinvente la robe de mariée africaine

Rencontre : Regina Aso Oke, la marque qui réinvente la robe de mariée africaine

avatar

Par Damilola Animashaun

Publié le

Cette styliste a décidé d’ajouter une touche de modernité aux coutumes vestimentaires du mariage africain.

Les mariages traditionnels sont très ancrés dans la culture du continent africain, particulièrement dans des pays comme l’Éthiopie, l’Ouganda, le Ghana et le Nigeria. Cette cérémonie y revêt une importance particulière, car elle signifie encore et toujours la fusion de deux familles. La mariée tient une place primordiale dans ce rite, puisque la croyance veut que son premier enfant devienne le symbole ultime de cette fusion.

Au Nigeria, l’importance du mariage traditionnel se matérialise souvent par l’extravagance de la robe de la mariée, dont les deux pièces maîtresses, le “iro” et le “buba”, sont systématiquement fabriquées à partir d’un tissu appelé aso-oke. Mais à l’heure actuelle, ce trousseau traditionnel du mariage est en train de connaître un changement, puisqu’il est désormais parfois perçu comme ennuyeux et désuet.

C’est pourquoi la styliste Regina Akingbade a créé sa collection : Regina Aso Oke. Réalisées à base du fameux tissu, ses créations font souffler un vent de fraîcheur et de mode sur les robes de mariées, grâce à des coupes qui mettent en valeur tous les types de silhouettes. Rencontre.

À voir aussi sur Konbini

Konbini | Comment décririez-vous votre rôle dans l’industrie de la mode ?

Regina Akingbade | Je suis une styliste de mode, qui se concentre actuellement sur les habits traditionnels nigérians et sur le tissu aso-oke.

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous intéresser à l’aso-oke ?

Après avoir emménagé au Nigeria, j’ai compris que les mariages ont une grande importance ici, il y en a presque tous les week-ends. J’ai été invitée à plusieurs d’entre eux, et j’ai vu des photos de plusieurs cérémonies sur les réseaux sociaux. J’ai remarqué que les robes se ressemblaient beaucoup. Je me suis dit : “Si je me mariais aujourd’hui, qu’est-ce que j’aimerais porter ?”, et je ne trouvais rien qui me convienne. J’ai décidé de créer moi-même des modèles.

La tradition compte beaucoup pour les Nigérians. Quels sont les retours que vous avez eus sur vos modèles ?

Pour l’instant, ils sont bons. Je pense que les Nigérians commencent à comprendre le concept de “less is more” (moins c’est mieux), et qu’ils voient les possibilités que peut offrir l’aso-oke. Les gens veulent se démarquer le jour de leur mariage, ils veulent de la nouveauté.

Comment aimeriez-vous que les femmes se sentent en portant vos modèles ?

Comme des princesses, classes et extrêmement belles.

Comment vous y prenez-vous pour créer ?

Pour le moment, je ne fais que du sur-mesure. Chaque modèle est différent, et je veille aux attentes de mes clientes. Elles me parlent et nous travaillons ensemble pour imaginer une silhouette et un modèle, qui va ensuite prendre vie.

Que pouvons-nous attendre de votre marque dans le futur ?

Encore plus de beauté et de modèles réalisés sur-mesure, comme vous n’en avez jamais vus auparavant.

 
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet