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On sait enfin pourquoi on a envie de fast-food les lendemains de soirée

On sait enfin pourquoi on a envie de fast-food les lendemains de soirée

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Gettt / iStock Copyright: SilviaJansen

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Adepte du combo couché tard-levé dans le coltard, votre estomac vous dirige irrémédiablement à chaque lendemain de soirée vers de la nourriture facile, de préférence grasse, comme du fast-food. On sait désormais pourquoi.

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Quel meilleur repas que le fast-food pour accompagner sa gueule de bois ? Remémorez-vous votre dernier week-end, votre dernière soirée arrosée… et le premier repas que vous avez fait le lendemain. Il y a fort à parier que le menu était composé d’un hamburger accompagné d’un soda, ou de quelque chose qui y ressemble (bagel, sandwich, pizza, frites, etc.), acheté à la va-vite pour combler la faim qui vous démangeait depuis que vous aviez ouvert les yeux.

Le manque de sommeil explique la “dalle” du lendemain de soirée

Selon les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Chicago, la raison de cette “dalle” universelle du lendemain de soirée est tout simplement le manque de sommeil. Ils ont en effet étudié les comportements alimentaires d’un panel de quatorze jeunes pendant une semaine. Les résultats, publiés dans la revue américaine Sleep et relayés par le Huffington Post, montrent que lorsque les nuits des sujets ont été courtes, leurs repas du lendemain ont été deux fois plus gras.

Explication : le manque de sommeil active notre système nerveux dit “endocannabinoïde”, dont les récepteurs jouent un rôle-clé dans la variation de l’appétit. Citée par le magazine Top Santé, Erin Hanlon, docteur en endocrinologie et coauteure de l’étude, explique :

“Le manque de sommeil semble stimuler le système endocannabinoïde, celui qui est par exemple ciblé par la substance active de la marijuana […] La privation de sommeil dynamise un signal qui peut augmenter le caractère hédoniste de la prise alimentaire, le plaisir et la satisfaction procurés par l’action de manger”

Ainsi, le système endocannabinoïde d’un sujet ayant dormi huit heures sera moins sollicité que celui d’un sujet n’ayant dormi que quatre heures. Le corps de ce dernier aura alors plus tendance à fonctionner sur le système de la “récompense” afin d’assouvir ses pulsions alimentaires. Il se dirigera alors vers la facilité, c’est-à-dire, le fast-food.