Pour Russell Brand, Facebook est aussi “dangereux” qu’une drogue

Pour Russell Brand, Facebook est aussi “dangereux” qu’une drogue

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Par Matthew Kirby

Publié le

L’agitateur préféré du Royaume-Uni se range du côté de ceux qui dénoncent les réseaux sociaux.

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Russell Brand s’inquiète pour la jeunesse. Pour lui, les millions d’adolescents qui utilisent aujourd’hui les réseaux sociaux pourraient développer une addiction semblable à celles que suscitent les drogues. L’acteur britannique devenu auteur prédit un futur dystopique imminent pour l’humanité, dans lequel les jeunes seront aussi accros aux réseaux sociaux qu’il a pu l’être à l’héroïne, au sexe ou à l’alcool.

Lors de son intervention au festival de littérature de Cheltenham (Royaume-Uni), le dimanche 15 octobre, il est revenu sur ses 14 années d’alcoolisme pour évoquer “l’ère de l’addiction technologique” que nous traversons. S’il admet ne pas être en position d’évaluer les réels dangers de cette addiction, il constate néanmoins des similarités tangibles entre l’addiction à certaines substances et celle des réseaux sociaux, même dans la façon dont les personnes concernées “interagissent avec leurs amis”.

“Même les études qui émanent de la Silicon Valley, où se trouvent les pionniers de ces technologies, affirment que ces choses-là sont dangereuses”, explique-t-il, avant d’ajouter :

[Les réseaux sociaux] sont conçus pour vous stimuler constamment, je pense que de plus en plus de formes d’addictions apparaîtront, au sens où quand on les a à portée de main, on aimerait parfois arrêter de les utiliser, mais on ne peut pas.”

Russel Brand insiste également sur le fait qu’il détesterait être un adolescent de nos jours, alors que les réseaux sociaux donnent aux gens “l’impression de ne pas être assez bien et de ne pas correspondre à des standards”.

Il décrit les plateformes en question comme des “portails” qui nous bombardent des opinions des autres, nous répètent que “nous ne sommes pas assez beaux et que nos silhouettes ne sont pas ce qu’elles devraient être“. À 42 ans, l’acteur désormais considéré comme un activiste politique féroce, est en pleine promotion de son nouveau livre : Recovery : Freedom from our Addictions.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet