Les pesticides seront interdits dans les espaces verts à partir du 1er janvier

Les pesticides seront interdits dans les espaces verts à partir du 1er janvier

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Par Thibault Prévost

Publié le

Dans quelques jours, les pesticides seront interdits dans les espaces verts publics, avant leur prohibition pour tous les usages non professionnels en 2019. Place aux mauvaises herbes !

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Peut-être que 2017 sera une année encore plus merdique que celle qui s’achève, mais au moins elle sera un peu plus bio : en vertu de la loi pour la transition énergétique votée en juillet 2015 et mise à jour le 20 avril 2016, tous les pesticides devront disparaître des espaces verts publics à partir du 1er janvier 2017, ce qui inclut donc les parcs, promenades, forêts, voiries, et jusqu’au plus petit carré de gazon entretenu par les collectivités locales. Seuls seront désormais autorisés les produits labellisés Agricuture biologique, les produits de biocontrôle ou ceux reconnus comme “à faible risque”, rappelle France bleu.

Mieux, l’interdiction des pesticides dans les espaces publics n’est que la première étape vers l’objectif “zéro phyto” (les produits phytosanitaires, qui regroupent les pesticides) affiché par le gouvernement. Le 1er janvier 2019, les pesticides seront entièrement interdits à la vente, la détention et l’usage non professionnel. Les jardiniers amateurs n’auront d’autre choix que de se tourner vers des alternatives (le désherbage manuel, la pulvérisation d’eau chaude) tandis que les professionnels de l’agriculture devront progressivement diminuer leur  consommation pour la diviser par deux d’ici 2025. Après le fiasco de l’interdiction du Roundup par l’UE, l’été dernier , la France prend donc de l’avance sur la législation européenne. Nécessaire, alors qu’un reportage de Cash Investigation, en février 2016, réalisait la première carte de France de l’utilisation des pesticides classés dangereux, et concluait que 65 000 tonnes de produits phytosanitaires étaient déversées chaque année sur le territoire.

Qu’il s’agisse de collectivités, des jardiniers du dimanche ou des agriculteurs, tous vont donc devoir s’adapter à la “végétation spontanée”, communément appelée mauvaise herbe, qui proliférera à nouveau en l’absence de pesticides chimiques et qu’on voit trop souvent, à tort, comme une menace pour la végétation. Pour les indécrottables réfractaires à l’idée, une solution simple : un peu d’eau, de vinaigre et de sel, et c’est terminé. À se demander pourquoi on s’est ruinés en Roundup toutes ces années.