Paris aimerait faire voler des voitures au-dessus de la Seine

Paris aimerait faire voler des voitures au-dessus de la Seine

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Par Mathieu Piccarreta

Publié le

Des véhicules volants pourraient très prochainement arriver dans le centre de Paris.

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Des voitures volantes comme dans Le Cinquième Élément ? Pas tout à fait, puisque la particularité de ces véhicules réside dans le fait qu’ils seront en suspension… au-dessus de la Seine ! À l’origine de ce projet fou, le navigateur Alain Thébault.

L’homme était parvenu à traverser le Pacifique avec son hydroptère, un catamaran dont la coque s’élève et se maintient en équilibre hors de l’eau codesigné avec le regretté Éric Tabarly. Le navigateur battait dans la foulée un nouveau record. Alain Thébault s’est ainsi inspiré de cette technologie pour concevoir un véhicule destiné au milieu urbain. Il n’en fallait pas plus pour séduire Anne Hidalgo. La maire de Paris souhaite en effet que la capitale soit la première ville équipée de ce nouveau moyen de locomotion.

Concrètement, Sea Bubble, c’est le nom du projet, est une adaptation en taille réduite de l’hydroptère. Le résultat ? Un véhicule quatre places qui prend la forme d’un hybride entre un bateau à moteur et une Fiat 500… Le concept peut sembler fantaisiste, pourtant, en plus de la bénédiction politique d’Anne Hidalgo, il a reçu le soutien financier d’Henri Seydoux, le patron de la société Parrot (oui, vous savez les fameux drones !).

Un moyen de transport écologique

Ce véhicule futuriste est avant tout écologique puisque le cahier des charges du projet intègre une propulsion électrique et une charge par panneaux solaires ou bornes fixes. Aussi, puisque l’embarcation ne touche pas vraiment la surface, les rives, la faune et les habitants des péniches ne seront que peu incommodés par les remous. Par ailleurs, ces “voitures” seraient soumises aux réglementations fluviales et maritimes des pays où elles circuleront. Elles pourraient ainsi voler à 18 kilomètres/heure à Paris et à 30 kilomètres/heure à San Francisco.

Un brin idéaliste, Alain Thébault affirme :

“Je cherche à rendre aux urbains l’accès aux fleuves, aux lacs et aux rivières.”

Autre avantage des ces “bulles” futuristes : elles seront autonomes. “Dans un premier temps, il y aura des chauffeurs, mais rapidement, notre véhicule peut devenir autonome”, explique Alain Thébault, en précisant qu’il est beaucoup moins difficile de gérer la circulation sur un fleuve ou un lac que dans les rues d’une ville comme Paris.

Côté calendrier, la construction du premier prototype a d’ores et déjà été mise en route. Les premiers essais sont prévus pour le mois de juin prochain, avant une production de masse début 2017. Le prix public pourrait alors être fixé aux alentours de 12 000 euros. En résumé, le futur c’est débourser 12 000 euros, pour se déplacer à 18 kilomètres/heure.