Non, Le Gorafi n’est pas fini

Non, Le Gorafi n’est pas fini

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Par Louis Lepron

Publié le

Le Gorafi, c’est fini ? Pas si vite. 
Il fallait s’y attendre. Ce lundi 31 août, une bonne partie des médias, dont Konbini, évoquait l’annonce de la disparition du Gorafi par Le Gorafi lui-même, via un tweet posté dans la journée qui affirmait :


En parallèle, un de ses représentants (fictif) confirmait au Huffington Post comme à d’autres sites la nouvelle :

À voir aussi sur Konbini

Hélas après mûres réflexions, nous avons pris conscience que la presse “ouèbe” ou dite “2.0″ n’a strictement aucun avenir, tout comme l’Internet. Nous préférons arrêter aujourd’hui cette belle aventure avant l’explosion de la “bulle”.

Ce matin sur les coups de 8h47, rebelote. Un nouveau tweet, communiqué à l’appui, contredit la nouvelle, pretextant d’une “erreur de typo” :

Il ne fallait pas lire : “Le Gorafi c’est fini, merci de votre fidélité” mais “Le Gorafi c’est fini, rendez-vous demain pour un tout nouveau site, merci de votre fidélité”


Dans la foulée, un autre tweet rendait compte de la véritable information, celle du lancement d’un nouveau site :

Un coup médiatique réussi

Numérama avait déjà senti venir le coup, soulignant qu’une telle stratégie de redirection pouvait nuire au site :

Couper brutalement toutes les connexions pour rediriger vers cette seule page, c’est se priver de toute recette publicitaire le temps de la coupure, et prendre le risque d’une sanction du référencement des pages si la “blague” devait durer. Les moteurs de recherche comme Google n’apprécient guère que des résultats deviennent inaccessibles et les font rapidement descendre dans les classements si la situation dure plusieurs jours.

Aussi, Rue89 en appelait hier à ce que les journalistes reprennent leur esprit, écrivant aux côtés d’un tweet :

Pourtant, on sait déjà que c’est un « fake », puisque c’est ce qu’on appelle « une redirection 302 », autrement dit la redirection temporaire d’un site internet.

 

Le site du Nouvel Observateur précise :

L’objectif premier est de susciter des réactions, en misant sur des sujets qui vont drainer des commentaires (le féminisme, par exemple) ou sur des événements ayant déjà montré un potentiel de viralité. Une fois que le public a mordu, un message est délivré juste avant que la courbe de viralité redescende.

La courbe a ainsi à peine eu le temps de redescendre que Le Gorafi, pour couper court au buzz qu’il a lui-même créé, a signé la fin de la récréation. Si l’audience du site a progressivement décliné au cours des derniers mois, voilà une campagne médiatique de rentrée qui a fonctionné. En attendant de les voir sur Canal + aux côtés d’Antoine de Caunes.