La nomophobie, cette peur de se retrouver sans téléphone portable

La nomophobie, cette peur de se retrouver sans téléphone portable

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Par Fanny Hubert

Publié le

Une augmentation de l’anxiété

Comme l’explique Science Daily, les résultats de l’étude se basent sur un test réalisé par 208 étudiants qui pensaient simplement devoir essayer un nouveau tensiomètre. L’épreuve se déroulait en deux parties. Pour la première, les élèves ont gardé leur téléphone pendant qu’ils effectuaient un puzzle de mots. Ensuite, les chercheurs ont prétexté que le Bluetooth des portables causait des interférences et ont demandé aux étudiants de s’en séparer pour la deuxième partie du test.
Les résultats sont assez significatifs. Dès lors qu’ils ont été privés de téléphone, les élèves ont vu leur rythme cardiaque s’accélérer et leur pression artérielle ainsi que leur anxiété augmenter. Leur performance a elle aussi diminué puisqu’ils ont trouvé moins de mots durant la deuxième partie de l’épreuve alors qu’ils avaient complété sans difficulté le premier puzzle. Une participante s’est même levée pour répondre à son iPhone durant l’expérience.

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L’iSelf est le nouveau “moi”

Cette étude est l’occasion pour Clayton de montrer que le téléphone fait aujourd’hui tellement partie de nos vies qu’il est devenu “une extension de nous-mêmes“. Autrement dit, nous avons un “iSelf”, “un soi connecté”. Quand on oublie ou perd notre portable, nos repères sont changés et nos performances mentales sont touchées :

Les résultats de notre étude montrent que les téléphones portables peuvent devenir une extension de nous-mêmes telle que lorsque l’on est séparé de l’objet, on ressent une diminution de notre “moi” et un état physiologique négatif.

La nomophobie est également associée à la FOMO (Fear of Missing out). Cette expression désigne l’angoisse d’être déconnecté et de manquer les événements, les conversations qui ont lieu sur les réseaux sociaux par exemple et qui sont l’occasion d’interagir socialement. Et quand on sait selon l’étude que les jeunes âgés de 18 à 24 ans envoient en moyenne 109 textos par jour et plus de 3200 par mois, cette obsession de la connexion permanente ne semble pas vraiment prête de s’arrêter.