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Le magazine musical NME devient gratuit

Le magazine musical NME devient gratuit

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Par Maxime Retailleau

Publié le

Célèbre pour avoir dépeint l’actualité de la scène rock ‘n’ roll depuis 1952, le magazine NME va se tourner vers le gratuit pour lutter contre l’érosion de ses ventes. 
L’hebdomadaire News Musical Express (NME) n’a plus grand chose à voir avec la “revue musicale la plus lue au monde” qu’il affirmait être au milieu des années 70, avec une moyenne de 150 000 exemplaires écoulés chaque semaine. Créé en 1952, et ayant dépeint l’actualité de la scène rock, notamment britannique, depuis ses débuts, le magazine papier est aujourd’hui lu par un public de niche – principalement des seniors nostalgiques des années 60 – et peine à écouler 15 000 exemplaires par numéro.
Pour le relancer, son éditeur Time Inc a décidé de diffuser 300 000 exemplaires gratuitement dans les gares, les universités et chez des “partenaires de vente” à partir de septembre, alors qu’il coûte 2,6 livres actuellement. Toujours dans l’optique de toucher un public plus large, une restructuration éditoriale a été pensée en parallèle : la nouvelle formule comprendra des articles sur le cinéma, la technologie ou encore la mode en plus des rubriques musicales.
Pour le rédacteur en chef de NME, Mike Williams, c’est là une très bonne nouvelle :

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NME est déjà un acteur majeur et un influenceur massif dans le secteur de la musique, mais avec cette transformation, il sera plus gros, plus fort et plus influent que jamais. Tous les journaux sont actuellement en transition vers un futur digital. Ça ne veut pas dire que l’on doit laisser tomber le papier, mais le papier doit changer. Je suis incroyablement excité par le rôle qu’il jouera dans le nouveau NME.

Un pionnier dans le numérique

Célèbre depuis 63 ans, cette marque était un des pionniers du numérique et n’a eu de cesse d’augmenter son audience globale durant la plupart de ces 20 dernières années.

Aujourd’hui, NME affirme que quatre millions d’internautes par semaine naviguent sur le site.
D’autre part, l’hebdomadaire avait tenté de s’ouvrir à d’autres univers musicaux que le rock – son âge d’or étant désormais mort et enterré. Rap, électro voire même pop music ont ainsi été traités tour à tour. Mais le cœur de son public n’a pas compris ce revirement. Reste à savoir si celui qui s’amorce actuellement saura convaincre les lecteurs.